143 millions de migrants climatiques en 2050 : l’alerte de la Banque mondiale
Dans un rapport publié le 19 mars, la Banque mondiale alerte sur les migrations internes causées par le changement climatique.
Le 19 mars, la Banque mondiale a publié un rapport sur les migrants climatiques, "le visage humain d’un dérèglement planétaire", dont elle estime le nombre à 143 millions en 2050. Trois régions sont particulièrement touchées : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine.
D’après les données recueillies par l’IDMC, l’Observatoire des situations de déplacement interne, les migrants climatiques seraient déjà 26 millions. L’immense majorité de leurs déplacements contraints se font à l’échelle nationale.
Ils fuient les inondations, les tempêtes, la montée des eaux, la sécheresse ou la dégradation des sols, qui détruisent leurs villages et moyens de subsistance. Anote Tong, ancient président des Kiribatis, trois archipels de l’Océan Pacifique explique avoir dû déplacer des communautés entière quand "l’eau de mer s’est infiltrée dans les réserves d’eau douce et a détruit des plantations".
Anticiper les conséquences du changement climatique
Selon Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, le dérèglement climatique cause deux fois plus de déplacements que les conflits. Il considère qu’il existe "une nécessité, non pas de s’effrayer de cette situation, mais de l’appréhender pour essayer d’en atténuer les effets".
Dans son rapport, la Banque mondiale estime en effet que le nombre de personnes déplacées pourrait être réduit de 80%, soit 100 millions de personnes. Elle préconise pour cela de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mieux intégrer les déplacements de population dans les plans de développement et investir pour une meilleure compréhension des processus de migration climatique interne.
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