Michelle Martin, l'ex-femme de Dutroux, bientôt libérée
Michelle Martin, 51 ans dont quinze passés derrière les barreaux, s'apprête à entamer une nouvelle vie. La femme sans doute la plus honnie de Belgique devrait d'ici quelques semaines quitter sa cellule, pour rejoindre un couvent en France. Un transfert qui n'est pas encore totalement acté, puisque les autorités françaises doivent encore accepter ou non sa présence sur le sol hexagonal. Dès lors, des agents de probation français qui seraient censés contrôler les conditions de cette libération.
L'ex-femme de Marc Dutroux, condamnée à 30 ans de prison par les Assises d'Arlon pour complicité d'enlèvements et de meurtres, pourrait-elle envisager une autre solution que l'expatriation ? Sans doute pas. L'annonce de sa possible libération a déjà provoqué en Belgique un mouvement de protestation, voire de haine, sur Facebook. Une première page créée hier et rassemblant en quelques heures 80.000 "amis", a été supprimée ce matin. Et d'autres intitulées aussi "Contre la libération de Michelle Martin" ont embrayé, égrenant des centaines de commentaires entre incrédulité, colère et injure.
Pourtant, cette libération a suivi la procédure normale. D'ailleurs, ses trois précédentes demandes de liberté conditionnelle avaient été rejetées. Mais le tribunal d'application des peines de Mons a accepté cette dernière hier. Et le parquet général de Mons n'a pas trouvé de vice de procédure de nature à permettre un recours contre cette décision. Il a donc donné son feu vert aujourd'hui.
Michelle Martin avait été reconnue coupable en 2004 d'avoir séquestré plusieurs des victimes de son mari Marc Dutroux, condamné lui à la perpétuité, et d'avoir laissé mourir de faim les deux plus jeunes Julie et Mélissa. Les deux petites filles de 8 ans avaient été emmurées vivantes dans la cave du couple à Marcinelle, près de Charleroi.
Cécile Quéguiner, avec agences
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