Medvedev : opération militaire "en grande partie terminée"
Malgré les déclarations sur un "retrait" de ses troupes, Tbilissi a poursuivi ses tirs sur la capitale ossète, Tskhinvali, faisant trois morts dans des tirs de roquettes et 18 blessés d'après les autorités sud-ossètes. Une capitale désormais "sous le contrôle" de l'armée russe selon le président Medvedev. Qui affirme également que l'opération militaire est "en grande partie terminée".
Les Russes évoquent des pertes de 18 morts, 52 blessés et quatre avions
abattus depuis les premières violences, la semaine dernière.
Le ministère géorgien des Affaires étrangères a évoqué "plus de 50 avions des forces russes" ayant survolé le territoire géorgien, avec des bombardements sur la capitale, Tbilissi.
_ "Les actions de la Fédération de Russie ne mettent pas seulement en danger les vies de citoyens de la Géorgie, mais d'invités étrangers de haut rang" a dit le ministre.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, dont le pays préside actuellement l'Union européenne, est arrivé hier à Tbilissi. Et le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a annoncé avoir signé un cessez-le-feu en présence des ministres français et finlandais des Affaires étrangères.
Le président Sarkozy à Moscou et Tbilissi demain
Mais la Russie ne veut pour le moment rien entendre. Un porte-parole du Kremlin a rejetté ce midi l'offre de cessez-le-feu, affirmant que les troupes géorgiennes continuaient à combattre. Selon les autorités d'Ossétie du Sud, les bombardements géorgiens auraient repris de manière intensive cet après-midi.
_ La Russie conduira "sa mission de maintien de la paix" en
Ossétie du Sud jusqu'à sa "conclusion logique" a assuré le Premier ministre Vladimir Poutine, qui s'est agacé des condamnations de la communauté internationale.
Mais les Européens sont bien décidés à convaincre Moscou d'accepter les termes de l'accord signé par la Géorgie. Nicolas Sarkozy, qui avait déjà annoncé un déplacement à Moscou, se rendra demain également à Tbilissi.
Par ailleurs, environ 9.000 soldats russes supplémentaires doivent être déployés dans la république séparatiste géorgienne d'Abkhazie. Ces hommes, appuyés par 350 blindés, doivent "renforcer" le contingent des forces de maintien de la paix déjà présent sur place.
_ L'Abkhazie, comme l'Ossétie du Sud, a unilatéralement proclamé son indépendance de Tbilissi au début des années 1990. Ces deux territoires sont soutenus par Moscou.
Matteu Maestracci avec agences
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