Maternité : Bruxelles veut donner plus de temps aux mamans
Préparer la naissance, pouvoir allaiter son enfant plus longtemps ou encore organiser sa nouvelle vie de famille sereinement... C’est le sens de la proposition adoptée mercredi par la Commission européenne de Bruxelles. Elle prévoit d’allonger la durée du congé maternité minimum en Europe d’un mois, soit 18 semaines contre 14 actuellement.
Certains pays devront ainsi revoir leur législation nationale pour se mettre au nouveau diapason européen. Ce sera notamment le cas de l’Allemagne, qui s’en tient pour le moment aux 14 semaines réglementaires, mais aussi de la France ou encore de l’Espagne, qui en accordent 16.
D’autres de nos voisins européens, déjà beaucoup plus généreux, n’auront rien à changer. C’est notamment le cas du Royaume-Uni et de l’Irlande, qui accordent déjà 26 semaines aux futures mamans ou encore de la Suède, championne incontestée du congé maternité avec jusqu’’à 75 semaines de congés parental, dont une partie peut être transférée au père de l’enfant.
Plus de temps donc, mais aussi plus de flexibilité pour pouvoir caler ces congés avant ou après l’accouchement, et enfin une plus grande protection professionnelle. Ainsi, Bruxelles prévoit que les emplois soient garantis, non plus seulement pendant la durée du congé maternité comme actuellement, mais à une période d’un an après la fin du congé.
Cette proposition de la Commission de Bruxelles devra, pour entrer en application, recevoir l’assentiment des 27 pays de l’Union ainsi que le feu vert du Parlement européen. L’Allemagne, par la voix de la ministre conservatrice de la Famille Ursula von der Leyen, s’est d’ores et déjà prononcée contre, estimant que cet allongement de la durée minimum du congé maternité augmentera "les risques financiers pour les employeurs". Un projet qui devra donc sans doute attendre bien plus que neuf mois avant de voir le jour.
Cécile Mimaut, avec agences
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