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Mariano Rajoy nie avoir reçu de l'argent au noir et va publier ses déclarations de revenus

Accusé par le quotidien "El Pais" d'avoir bénéficié de paiements occultes, le chef du gouvernement espagnol est enfin sorti de son silence samedi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, et président du Parti Populaire, le 2 février 2013. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)

Mariano Rajoy n'a pas bénéficié de paiements occultes et ne démissionnera pas. C'est ce qu'a affirmé, samedi 2 février, le chef du gouvernement espagnol, qui a aussi annoncé qu'il allait mettre en ligne ses "déclarations de revenus et de patrimoine à la disposition de tous les citoyens dès la semaine prochaine".

"Je n'ai jamais reçu d'argent au noir", a déclaré Mariano Rajoy devant la direction du Parti populaire (PP), dont il est le président depuis 2004. "L'affaire Barcenas" avait été révélée le 18 janvier par le quotidien El Mundo, qui affirmait alors que Luis Barcenas, ancien trésorier du PP, avait distribué pendant vingt ans des enveloppes contenant entre 5 000 et 15 000 euros à des dirigeants du Parti en complément de leurs salaires officiels, provenant d'entreprises privées. D'après le journal, Mariano Rajoy n'a jamais touché ces enveloppes et avait ordonné de mettre fin à cette pratique en 2009.

Mais jeudi 31 janvier, El Pais allait plus loin en publiant des photos de comptes manuscrits prétendûment établis entre 1990 et 2008 par Luis Barcenas et par un autre trésorier du PP, Alvaro Lapuerta. Selon ces documents, écrit El Pais, Mariano Rajoy aurait perçu, entre 1997 et 2008, des "paiements pour un total de 25 200 euros par an", sous forme de dons émanant de chefs d'entreprises. Les noms d'autres hauts responsables du PP, comme Dolores de Cospedal, sa numéro deux, ou Rodrigo Rato, l'ex-président de Bankia, figurent aussi sur les tableaux. "Si certains imaginent que face au harcèlement je vais me faire tout petit ou abandonner la tâche que les Espagnols m'ont confiée, je tiens à leur dire qu'ils se trompent", a déclaré le chef du gouvernement espagnol depuis 2011, promettant "d'exercer dans cette affaire la plus grande transparence".

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