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Vidéo Après avoir fui l'Ukraine, il raconte son périple en direction de la Pologne

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Il y a quelques jours, Pierre était caché dans le métro de Kyiv avec sa femme enceinte de plus de huit mois. Pour la mettre à l'abri, il a décidé de quitter le pays en voiture. Il raconte.
VIDEO. Après avoir fui l'Ukraine, il raconte son périple en direction de la Pologne Il y a quelques jours, Pierre était caché dans le métro de Kyiv avec sa femme enceinte de plus de huit mois. Pour la mettre à l'abri, il a décidé de quitter le pays en voiture. Il raconte. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Il y a quelques jours, Pierre était caché dans le métro de Kyiv avec sa femme enceinte de plus de huit mois. Pour la mettre à l'abri, il a décidé de quitter le pays en voiture. Il raconte.

Nous avions rencontré Pierre Mareczko, un François d’origine ukrainienne, qui nous racontait sa nuit dans le métro de Kyiv, accompagné de sa femme enceinte. Durant cette même nuit, à 4 heures du matin, les bombardements ont repris poussant Pierre à quitter le pays. "La décision, je l'ai prise parce que je lisais sur les réseaux sociaux que les tanks russes rentraient dans Vychhorod, une ville un peu plus au nord du quartier dans lequel on habitait", explique-t-il. Pierre et sa famille sont donc partis précipitamment malgré le retentissement des sirènes. S'en est suivi un périple de 15 heures, notamment en raison du nombre colossal de personnes fuyant le pays. "Il y avait des milliers de véhicules et le début de la file se trouvait à, à peu près, 12 kilomètres du poste-frontière", raconte Pierre. 

"J'ai cette espèce de culpabilité en moi, en me disant : ta place, elle est là-bas"

Après avoir passé une nuit dans une petite ville proche de la frontière polonaise, Pierre et sa famille ont pu passer du côté polonais le dimanche soir à 21 heures. "On a eu de la chance parce qu'on aurait dû attendre beaucoup plus longtemps, mais au bout de 30 heures d'attente dans la file, j'ai cherché à accélérer les choses donc j'ai pris le parti de quitter la place qu'on avait dans la file pour essayer de négocier avec des gens, qui ont été extrêmement bienveillants", développe-t-il.

Pierre confie ne pas avoir de perspectives pour le moment : "On ne sait pas si, un jour, on reverra notre appartement, notre chien, mon beau-père, qui est resté là-bas, au village..." Aussi, il voudrait retourner le plus rapidement possible en Ukraine. "J'ai cette espèce de culpabilité en moi, en me disant : ta place, elle est auprès des Ukrainiens, il faut que tu fasses tout ton possible pour pouvoir les rejoindre et pour pouvoir les aider", conclut-il.

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