Le vote pour le référendum a commencé en Crimée, dimanche 16 mars. Et, dans la journée, le million et demi d'électeurs de cette région ukrainienne va certainement devenir russe. Un scrutin dénoncé par le monde entier mais soutenu par Moscou et qui laisse peu de place au doute.
Sur les bulletins, il y a deux options : êtes-vous pour "la réunification avec la Russie comme membre de la Fédération de Russie" ou pour le retour à un statut, datant de 1992 et jamais appliqué, d'autonomie élargie vis à vis de Kiev. Le maintien du statu quo à l'intérieur de l'Ukraine ne figure même pas sur les bulletins, ce qui a poussé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à ironiser sur le choix proposé "entre oui et oui".
Si l'issue ne fait aucun doute (une union avec la Fédération de Russie), c'est que cette péninsule majoritairement peuplée de Russes a été rattachée en 1954 sur décision de NikitaKhrouchtchev à l'Ukraine. Cette dernière a toujours semblé lointaine à de nombreux habitants. De plus, les minorités ukrainienne et tatare, qui constituent ensemble 37% de la population, ont appelé au boycottage. Sur place, troupes russes et milices pro-russes sont déployées.
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