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Tech : au CES de Las Vegas, la résistance du peuple ukrainien s'affiche

Le CES, le grand salon dédié à l’innovation à Las Vegas, ferme ses portes dimanche 8 janvier. Les exposants russes n’ont pas eu le droit d’exposer. L’Ukraine, en revanche, a soutenu financièrement la venue d’une dizaine de start-up, pour montrer la résilience et l’ingéniosité de ses entrepreneurs malgré le conflit.
Article rédigé par Loïc Pialat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Deux entrepreneurs ukrainiens au CES de Las Vegas (Etats-Unis), le 5 janvier 2023 (ROBYN BECK / AFP)

À la disposition des visiteurs du Consumer Electronics Show, le prospectus de l'entreprise G-Mak annonce que "les Ukrainiens savent se défendre". Le boîtier de cette société de sécurité repousse les cambrioleurs avec un stroboscope couplé à des sons puissants, de la fumée et même du gaz lacrymogène. Volodymyr Chykalov, son directeur commercial, reconnaît que les conditions de production sont devenues difficiles  :   "Il arrive que l’on travaille sans électricité. Beaucoup d’employés sont sur le front. On a acheté un générateur et le réseau internet par satellite Starlink nous aide beaucoup."
 
Mykhailo Vorko, installé à Lviv, loin du front, s’estime plus chanceux "si on ne compte pas les missiles   !"  Il est le chef marketing de I3 Engineering, un système qui centralise tous les objets connectés d’une maison sur une seule application. Notre équipe est composée à 95% d’ingénieurs qui peuvent fabriquer des choses incroyables", affirme-t-il.

" On n’a jamais cessé de travailler depuis le premier jour de la guerre. On a juste élargi nos activités en collaborant avec l’armée."

Mykhailo Vorko

à franceinfo

Vladyslav Konovets, lui aussi, aide les militaires aujourd’hui. Initialement, Nanit, son robot à construire, était un matériel pédagogique destiné à former les enfants aux sciences de l’informatique. En raison de la situation économique et militaire en Ukraine, "le marché du jouet souffre aujourd’hui. 200   000 enfants ont quitté le pays, rappelle l'entrepreneur. Mais les soldats peuvent apprendre à fabriquer eux-mêmes des objets électroniques, des drones par exemple."
 
"Si une start-up survit à cette guerre, ajoute Vladyslav Konovets, elle peut survivre à tout."

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