Incursion ukrainienne en Russie : le directeur de l'AIEA se dit "très attentif" au risque d'impact sur le réacteur de la centrale nucléaire de Koursk

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, s'est inquiété sur franceinfo de la proximité entre les combats et la centrale nucléaire de Koursk, en Russie. Il revient d'une visite préventive sur le site pour constater les risques.
Article rédigé par franceinfo
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Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) après la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 16 novembre 2022. (JOE KLAMAR / AFP)

"S'il y avait un impact quelconque sur la centrale de Koursk, il n'y aurait pas de protection et les projectiles pourraient éventuellement faire un impact directement sur le réacteur lui-même", alerte sur franceinfo, jeudi 29 août 2024, Rafael Grossi, le directeur de l’AIEA, l'Agence internationale de l’énergie atomique. Il revient avec ses équipes d'une visite de la centrale nucléaire russe, qui se trouve à proximité immédiate de l'incursion des troupes ukrainiennes.

L’AIEA a mené une mission "préventive" pour voir "la réalité de la centrale" par elle-même, alors que les autorités russes affirment qu'elle est la cible des Ukrainiens. "Nous avons vu des restes d'objets qui pourraient être assimilés à des drones, on a constaté des traces, des impacts, des munitions dans le mur et les pavés autour de la centrale", mais pour l'instant impossible de savoir de quel camp ils proviennent, selon Rafael Grossi.

D'après l'AIEA, pour l'instant, la sécurité de la centrale de Koursk n'est pas complètement compromise mais il faut rester extrêmement vigilant. "Ce qu'on a, c'est l'idée d'être très très attentif et actif au cas où on devrait se déployer encore une fois sur le territoire de la centrale." En effet, cette centrale est de type MRPK, comme celle de Tchernobyl et donc "sans dôme de protection". "Ceci en soi-même n'est pas un danger intrinsèque pour la technologie mais c'est le cas quand vous constatez que la centrale se trouve très près d'une zone de combats", souligne Rafael Grossi. Il se rendra côté ukrainien, à la centrale de Zaporijia puis à Kiev, la semaine prochaine.

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