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L'Ukraine est "au bord de la guerre civile" pour l'ancien président du pays

Alors que les députés débattent au Parlement ukrainien, Léonid Kravtchouk, président de 1991 à 1994, lance un cri d'alarme pour inciter le pouvoir à trouver une sortie de crise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Leonid Kravtchouk, l'ancien président ukrainien (1991-1994), s'adresse au Parlement, le 29 janvier 2014 à Kiev (Ukraine). (SERGEI SUPINSKY / AFP)

La situation est grave en Ukraine au lendemain de la démission du Premier ministre. Léonid Kravtchouk, premier président de l'Ukraine indépendante, entre 1991 et 1994, a lancé un cri d'alarme, mercredi 29 janvier, devant le Parlement : "Le monde entier se rend compte, et l'Ukraine se rend compte, que le pays se trouve au bord de la guerre civile." Son intervention, destinée à inciter les députés à mettre sur pied "un plan de règlement du conflit" opposant le pouvoir pro-russe et des manifestants pro-européens, a été suivie d'une ovation.

C'est la direction dans laquelle le vice-Premier ministre Serguiï Arbouzov, chef par intérim du gouvernement depuis à peine 24 heures, assure vouloir aller : "L'opposition et le pouvoir poursuivent le dialogue pour sortir de la crise. (...) Le gouvernement, pour sa part, est prêt à assurer les conditions nécessaires à la stabilisation nationale."

Angela Merkel au soutien des manifestants

Reste à savoir si la délicate question de l'amnistie des manifestants interpellés lors de heurts avec la police sera traitée avec le même esprit de concorde par les députés qui débattent de ce sujet mercredi. Le parti au pouvoir, le Parti des régions, exige en contrepartie la fin de l'occupation du centre de Kiev et des administrations locales dans la moitié des régions.

Face à la situation périlleuse que traverse l'Ukraine, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré devant les députés du Bundestag que les personnes qui manifestent avec l'opposition défendent des valeurs européennes et doivent "être entendues" : "Beaucoup de personnes ont montré, par leurs manifestations courageuses, (...) qu'elles ne voulaient pas tourner le dos à l'Union européenne. Au contraire, elles se battent pour les mêmes valeurs qui nous animent au sein de l'UE et elles doivent être entendues."

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