Désormais, la plupart de ses journées, Sonia les passe ici, dans ces tranchées. Quand elle apprend que la Russie a envahi l’Ukraine, la jeune femme n’hésite pas une seconde à prendre les armes. Elle quitte la France où elle vivait depuis cinq ans, laisse derrière elle son appartement strasbourgeois, son poste de juriste pour retourner dans son pays natal et servir dans l’armée. "Quelque part très profondément dans mon esprit j’étais déjà prête", déclare-t-elle.Pas question de partir sans avoir gagné la guerreDepuis quatre mois, Sonia est devenue secouriste militaire, dans cette zone de combats au sud de Kharkiv. En plus de former ses collègues aux premiers soins, c’est elle qui prend en charge les blessés sur le front. Un quotidien désormais si loin de sa vie française qui lui manque tant. "On est fatigués de ce genre de vie dans les tranchées", soupire-t-elle. Sonia espère rentrer bientôt en France. Mais pour la jeune femme, pas question de partir avant d’avoir gagné cette guerre.