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Josep Borrell, Haut Représentant de l’Union européenne, appelle à "la vigilance" face aux annonces de la Russie

"Il y a des signes encourageants", dans la crise ukrainienne, convient le Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. Il appelle toutefois à la prudence : "La Russie joue avec le froid et le chaud".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Josep Borrel, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, le 12 novembre 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Il faut toujours vérifier", a réagi mercredi 16 février sur France Inter Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, alors que la Russie annonce la fin des manœuvres et le départ des forces de Crimée. "La Russie joue avec le froid et le chaud", a-t-il poursuivi tout en appelant à "rester vigilant" également face aux annonces du retrait russe aux frontières de l'Ukraine. "La visite du président Macron à Moscou a marqué la fin de l'escalade, est-ce qu'on peut dire que c'est le début de la désescalade, oui peut être", a estimé Josep Borrell.

"Il y a des signes encourageants, il faut les vérifier", a-t-il indiqué, rappelant qu'il y a aussi "des signes préoccupants" dans le fait que le Parlement russe a voté une proposition pour demander au président Poutine de reconnaître l'indépendance des séparatistes prorusses d'Ukraine, "ça penche du mauvais côté". Selon lui, "personne ne sait ce qu'il peut se passer, même pas le président Poutine".

"Un jour on nous dit qu'il va revenir à la table des négociations, le jour d'après il envoie un escadron en mer noire, il faut être préparé à négocier si on le peut et à un exercice de dissuasion si la négociation n'est pas possible."

Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité

à franceinfo

"Il y a des choses à négocier car la Russie à des préoccupations pour sa sécurité", a déclaré le haut Représentant de l’Union européenne, estimant qu'il faut "sans doute revoir l'architecture de la sécurité en Europe". Selon lui, "la seule façon" de répondre "aux peurs" des Russes "d'être encerclés", "c'est de s'asseoir à la table et de discuter" pour "savoir quelles armes nucléaires sont déployées en Europe d'un côté et de l'autre, quels sont les exercices militaires que chacun fait et de discuter du rôle de l'Otan dans la défense collective de l'Europe".

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