Guerre en Ukraine : Moscou ne doit pas utiliser le "prétexte" d'une "bombe sale" pour justifier une "escalade" du conflit, prévient le chef de l'Otan

Article rédigé par Raphaël Godet, Mathilde Goupil
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, lors d'une réunion sur la guerre en Ukraine, à Bruxelles (Belgique), le 7 avril 2022. (EVELYN HOCKSTEIN / AFP)

Alors que l'Ukraine et ses alliés craignent une escalade du côté de Moscou, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a mis en garde le régime de Vladimir Poutine.

Ce qu'il faut savoir

Un bloc contre les accusations de la Russie. Après Paris, Washington et Londres, c'est au tour de l'Otan de rejeter les allégations de Moscou, qui soutient depuis dimanche que l'Ukraine prépare une arme radiologique qualifiée de "bombe sale". "La Russie ne doit pas utiliser cela comme un prétexte à une escalade [du conflit en Ukraine]", a tweeté lundi 24 octobre Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation. Ce direct est désormais terminé.

 Le flou persiste sur les intentions de Moscou. "Nous n'avons toujours aucune indication quant au fait que les Russes auraient pris la décision de faire usage d'armes nucléaires", a déclaré lundi un haut-responsable de l'armée américaine, sous couvert d'anonymat. Le même jour, les chefs d'état-major russe, américain et britannique se sont entretenus au téléphone pour évaluer les accusations de la Russie concernant l'élaboration d'une "bombe sale" par l'Ukraine. 

 Plusieurs milliers de drones iraniens entre les mains de la Russie ? Le président ukrainien a affirmé lundi 24 octobre que la Russie avait commandé "environ 2 000 Shahed iraniens", les drones kamikazes utilisés pour appuyer sa campagne de bombardements en Ukraine. De son côté, Téhéran a démenti une nouvelle fois lundi avoir fourni à Moscou des armes qui seraient utilisées dans son invasion en Ukraine. "S'il devenait clair pour nous que la Russie a utilisé des drones iraniens contre l'Ukraine, nous ne serons certainement pas indifférents à cette question", a néanmoins déclaré le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian.

 Les évacuations de civils se poursuivent à Kherson. Plus de 22 000 personnes ont déjà été évacuées sur la rive gauche du Dniepr, a annoncé lundi le responsable adjoint de l'administration d'occupation Kirill Stremoussov. Les autorités d'occupation locales avaient appelé samedi les civils à quitter "immédiatement" la ville. Les hommes qui sont toujours sur la rive droite peuvent par ailleurs désormais "rejoindre les unités de défense territoriale", ont-elles précisé. Ces unités militaires ont été créées par décret de Vladimir Poutine, dans le cadre de la loi martiale introduite la semaine dernière dans les territoires ukrainiens annexés.