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Guerre en Ukraine : les ambulances visées par les tirs et les bombardements russes

À Kharkiv les hôpitaux ne sont pas bondés mais ils ont besoin de soutien pour tenir sur la durée. Plusieurs quartiers de la ville sont bombardés quotidiennement. Et les ambulances sont en première ligne.

Article rédigé par Etienne Monin, Gilles Gallinaro
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Maksim Khaoustov, chef de service de l'hôpital de Kharkiv (Ukraine), montre les impacts de tirs sur l'une des ambulances de la ville, le 4 avril 2022 (GILLES GALLINARO / RADIO FRANCE)

Maksim Khaoustov est le patron de la médecine générale dans l’hôpital régional de Kharkiv.  Dans la cour, sur un parking, il nous montre le "cimetière des ambulances" : "Celle-là est l'une des dernières à avoir été touchée, vous pouvez voir les éclats : ils ont traversé la carrosserie. L'ambulance est très endommagée"

Ces ambulances ont été touchées par des tirs ou des bombardements. Les vitres sont colmatées avec des grands morceaux de plastique. "Il y a une semaine pendant laquelle six ambulances ont été détruites", précise Maksim Khaoustov.

>> Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 4 avril

À Kharkiv, ambulancier est un métier à haut risque. Dans une des bases, à proximité du centre-ville, Pavel Fidachenka raconte qu’il intervient avec un gilet pare-balles. Il a maintenant, dit-il, l’expérience de la conduite de guerre. "J'ai déjà été bombardé trois fois, au minimum, pendant mes interventions. La première fois c'était sur la route de Soumy. Le souffle a déporté l'ambulance et a ouvert une porte." 

"On n'a plus peur des tirs maintenant, on sait quand ça arrive et les sirènes ne nous font plus peur."

Pavel Fidachenka, ambulancier à Kharkiv

à franceinfo

Il y a 200 ambulances dans la région, 80 dans la ville. Pour remplacer le matériel endommagé, les Ukrainiens sont soutenus par plusieurs pays, notamment l'Allemagne, l'Espagne et la France. Indiquant un véhicule endommagé par les tirs, Maksim Khaoustov explique : "On a essayé d'atteindre un village occupé, on voulait apporter de l'aide humanitaire et des médicaments. Mais les soldats russes nous ont arrêtés, ont fait descendre les ambulanciers et ont essayé d'entrer dans Kharkiv avec l'ambulance pour tenter une opération de sabotage. Quand nos soldats s'en sont rendu compte, ils ont essayé de s'enfuir et ont eu un accident..."

Depuis le début de la guerre, 2 000 personnes ont été blessées à Kharkiv, d’après l’hôpital.

Ukraine : les ambulances ciblées par les tirs russes : reportage d'Etienne Monin et Gilles Gallinaro

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