Guerre en Ukraine : la réaction commune de l’Union européenne et l’OTAN
Vendredi 4 mars, l’OTAN et l’Union européenne ont réagi à la guerre en Ukraine. Même s’ils assurent ne pas être en conflit direct avec la Russie, ils pourraient poursuivre les sanctions contre Moscou.
Dans une déclaration conjointe à Bruxelles (Belgique) vendredi 4 mars, l’Union européenne et l’OTAN ont refusé de mettre en place une zone d’exclusion aérienne en Ukraine comme le demandait Kiev. En revanche, ils restent déterminés à poursuivre les sanctions contre la Russie. De son côté, Emmanuel Macron s’est entretenu avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ils souhaitent mettre en place une série de mesures pour assurer la sûreté et la sécurité des cinq principaux sites nucléaires ukrainiens. Plus tôt dans la journée, l’Europe et les États-Unis ont affirmé ne pas être en conflit direct avec la Russie mais se tiennent prêts à intervenir au moindre faux pas.
"L’OTAN est une alliance défensive"
Sur le plateau du 23 heures de Franceinfo, Guillaume Lasconjarias, historien militaire et ancien chercheur à l’OTAN, rappelle que "l’OTAN est une alliance défensive et qu’on défend d’abord les alliés. Et l’Ukraine, ça n’a cessé d’être répété, n’est pas un allié de l’OTAN. C’est pour ça que dans les déploiements qui sont proposés, dans les mesures que l’OTAN souhaite mettre en place, c’est d’abord la défense des pays qui sont sur la frontière est de l’alliance : les États baltes, la Pologne, la Roumanie", indique-t-il.
Pierre Verluise, docteur en géopolitique, directeur du site diploweb.com, rappelle un point important concernant l’OTAN. Il souligne qu’en "2008-2009", l’Allemagne et la France "ont refusé que la Géorgie et l’Ukraine soient engagées dans un processus de rapprochement de l’OTAN. Il est clair que si ce processus avait été engagé et finalisé, la situation de l’Ukraine serait différente aujourd’hui."
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