Guerre en Ukraine : la Pologne et la Bulgarie privées de gaz par la Russie
Depuis la matinée du mercredi 27 avril, Gazprom ne livre plus de gaz à la Pologne et la Bulgarie. Un chantage auquel l'Union européenne se dit prête à faire face, même si tous les pays ne sont pas tous également dépendants.
La Russie est passée à l'acte : Gazprom ne livre plus de gaz à la Pologne ni à la Bulgarie depuis la matinée du mercredi 27 avril. Les deux pays européens sont très dépendants des ressources russes : 90% pour la Bulgarie, et 57% pour la Pologne. "Depuis le premier jour de la guerre, nous clamons que nous sommes totalement indépendants vis-à-vis du gaz russe", a toutefois déclaré dans la matinée Anna Moskwa, la ministre polonaise du Climat et de l'Environnement. Elle a auparavant expliqué, dans un tweet, que la Pologne aurait constitué des réserves, remplies à 76%.
Quel risque pour la France ?
Les Bulgares ont quant à eux moins de stocks et de connexions avec le réseau gazier européen. La Russie justifie la sanction par le refus des deux nations de payer le gaz en roubles, une position partagée par la France, qui pourrait subir le même sort de la part de Vladimir Poutine. "Il l'a dit récemment, que si certains pays venaient à accepter que des flux soient réutilisés pour aider la Pologne ou la Bulgarie, il couperait aussi ces pays-là", analyse Thierry Bros, spécialiste des questions énergétiques et professeur à Sciences Po. La France, qui n'importe que 17% de gaz russe, a constitué des stocks. Pour réduire sa dépendance, elle se tourne également vers d'autres fournisseurs et mise davantage sur le gaz naturel liquéfié.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.