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Guerre en Ukraine : "Il faut transporter tous les réfugiés gratuitement" dans les trains français, réclame la CGT-Cheminots

Suite à l'annonce du patron de la SNCF sur le transport gratuit des réfugiés ukrainiens dans les trains français, syndicats et associations demandent, la généralisation de la gratuité pour tous les réfugiés. 

Article rédigé par franceinfo - Marie Maheux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des membres du personnel de la SNCF passent devant un TGV à la gare de Bordeaux, le 25 novembre 2021. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Les réfugiés ukrainiens pourront "circuler gratuitement en TGV et en Intercités" en France. L'annonce du PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, sur Twitter lundi 28 février, a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Certains internautes dénoncent notamment une hypocrisie et une discrimination à l'égard des autres réfugiés. Mardi 1er mars, la CGT-Cheminots, premier syndicat de la compagnie ferroviaire, a écrit une lettre ouverte à sa direction pour demander la généralisation de la gratuité à tous les réfugiés en France. 


"Comment des agents de la SNCF pourraient-ils sanctionner certains réfugiés et pas d'autres ?" demande le syndicat. "Comme se développe cette petite ambiance 'il y a des bons et des mauvais réfugiés', on ne voudrait pas être soumis à ce style de calcul là", martèle Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots. "Il y a des réfugiés et il faut tous les transporter gratuitement. Pas de problème, c'est le rôle d'un service public."

Changer l'accueil des réfugiés en France

Les associations qui s'occupent de réfugiés syriens, irakiens ou encore kurdes depuis des années, dénoncent aussi le traitement qui leur est fait à bord des trains. "Dans une logique d'entrave d'État envers ces personnes, les dispositifs policiers de surveillance ont été augmentés à la fois dans les gares,donc à la gare du Nord, à Grande-Synthe et Calais et aussi dans les trains", affirme Nikolaï Posner, le responsable communication d'Utopia 56. "Et souvent les personnes se font arrêter et sortir à la gare suivante." 

Avec l'arrivée de réfugiés ukrainiens, l'association espère un réel changement sur l'accueil des réfugiés en France. "Aujourd'hui, on se retrouve dans une situation où ça touche à un pays d'Europe et on approche les questions d'une autre manière." commente Nicolaï Posner. "On souhaite qu'on le fasse pour tous et arrêter ces politiques de discrimination." Contactée par franceinfo, la SNCF se refuse à tout commentaire. 

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