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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 2 décembre

Lors d'un entretien avec le chancelier allemand, Vladimir Poutine a jugé "inévitable" de bombarder les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un habitant rentre dans un magasin à Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, le 2 décembre 2022. (ANATOLII STEPANOV / AFP)

Après les frappes russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes, Vladimir Poutine a justifié ces bombardements, vendredi 2 décembre, face "aux attaques provocatrices de Kiev". De son côté, l'Union européenne s'est accordé sur un plafonnement du prix du pétrole russe, afin de priver Moscou des moyens de financer la guerre. Franceinfo fait le point sur les principaux faits à retenir de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.

Vladimir Poutine juge "inévitable" de bombarder l'infrastructure ukrainienne

"Nécessaire et inévitable." C'est ainsi que Vladimir Poutine a justifié vendredi les bombardements qui ont ravagé l'infrastructure énergétique ukrainienne, laissant des millions de civils dans le noir et le froid. Au cours d'un entretien avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, le président russe a estimé que ses forces armées "ont longtemps évité les frappes de missiles de haute précision sur certaines cibles en Ukraine, mais de telles mesures sont devenues nécessaires et inévitables face aux attaques provocatrices de Kiev", a affirmé le Kremlin. Selon Vladimir Poutine, Kiev est responsable des explosions qui ont détruit en partie le pont de Crimée et d'autres installations russes.

Dans un bilan dressé jeudi, une semaine après les attaques, l'opérateur privé ukrainien DTEK avait estimé que la Russie avait "détruit 40% du système énergétique ukrainien".

Le chancelier allemand demande le retrait des troupes russes

Au cours de leur entretien téléphonique, Olaf Scholz a demandé au président russe Vladimir Poutine le retrait de ses troupes d'Ukraine pour parvenir à une "solution diplomatique", a rapporté le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit. Le chancelier a également condamné auprès de Vladimir Poutine "les attaques aériennes russes contre les infrastructures civiles en Ukraine".

Les deux dirigeants, qui ont convenu de "rester en contact", ont en outre "évoqué la situation alimentaire mondiale, particulièrement tendue en raison de la guerre d'agression russe". Ils "ont souligné le rôle important de l'accord sur les céréales récemment prolongé sous l'égide des Nations unies."

L'Union européenne s'accorde sur un plafonnement des prix du pétrole russe

Les 27 pays de l'Union européenne ont trouvé vendredi un accord sur le plafonnement à 60 dollars par baril du prix du pétrole russe, afin de priver Moscou des moyens de financer la guerre en Ukraine. L'accord, ficelé jeudi par les ambassadeurs des pays membres de l'UE, coordonnés sur ce dossier avec leurs alliés du G7, restait suspendu à la décision de la Pologne, qui a donné son feu vert vendredi soir.

Le dispositif de l'UE doit interdire aux entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance...) du pétrole russe au-delà du plafond de 60 dollars, afin de limiter les recettes tirées par Moscou de ses livraisons à des pays comme la Chine ou l'Inde. L'instrument doit renforcer l'efficacité de l'embargo européen qui intervient plusieurs mois après celui déjà décidé par les États-Unis et le Canada.

Joe Biden n'a "aucune intention" de parler à Vladimir Poutine

La Maison Blanche a clarifié vendredi les propos de Joe Biden la veille, insistant sur le fait que le président américain "n'avait aucune intention d'échanger avec M. Poutine pour l'instant". "Et comme [Joe Biden] l'a également déclaré, Poutine n'a montré absolument aucun intérêt pour quelque dialogue que ce soit. C'est en fait plutôt le contraire."

Le président américain avait déclaré jeudi être "prêt à parler à Poutine s'il cherche un moyen de mettre fin à la guerre", tout en notant que le président russe ne l'avait "pas encore fait".

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