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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 9 septembre

Un texte adopté au G20 en Inde a été froidement accueilli par le gouvernement ukrainien, car il ne mentionne pas explicitement pas une "agression" russe en Ukraine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, accueille le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, le 9 septembre 2023, à Kiev. (AP/SIPA)

L'Ukraine goûte peu de ne pas avoir été conviée au sommet du G20. Le ministère des Affaires étrangères ukrainien a affirmé, samedi 9 septembre, que les dirigeants des principales puissances mondiales n'avaient "pas de quoi être [fières]" de leur déclaration publiée dans la journée, qui ne vise pas spécifiquement la Russie. Voici ce qu'il faut retenir de l'actualité des dernières heures.

Le G20 signe une déclaration commune critiquée par Kiev

Les dirigeants du G20, réunis en Inde, ont échoué à s'entendre pour dénoncer une agression russe en Ukraine. Dans une déclaration finale adoptée après un consensus des chefs d'Etat et de gouvernement, les principales économies mondiales dénoncent seulement l'"emploi de la force" visant à obtenir des gains territoriaux. Le texte ne fait pas mention explicitement d'une "agression" russe, expression pourtant utilisée en 2022 lors du précédent sommet des principales puissances économiques. A l'époque, il avait été fait référence à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui avait déploré "dans les termes les plus vifs l'agression commise par la fédération de Russie contre l'Ukraine".

"L'Ukraine est reconnaissante envers les partenaires qui ont essayé d'inclure une formulation forte dans le texte. En même temps, en ce qui concerne l'agression de la Russie contre l'Ukraine, le G20 n'a pas de quoi être fier", a critiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a cependant salué la formulation du texte. "De notre point de vue, c'est un très bon travail", a-t-il déclaré à des journalistes.

L'Otan lance un exercice naval en mer Baltique

Un vaste exercice militaire naval avec 14 pays de l'Otan, dont les Etats-Unis, a débuté en mer Baltique sous le commandement de l'Allemagne. Dans les airs, sur terre et en mer, plus de 3 200 soldats s'entraîneront "pour la première fois depuis le début de ces manœuvres en 2007 à un scénario réaliste dans le cadre de la défense de l'Otan", selon la marine allemande. Les années précédentes, ils se préparaient essentiellement à parer les attaques de pirates, terroristes et trafiquants, ou à la participation à des missions internationales.

"La guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine a radicalement modifié la situation en matière de sécurité dans la mer Baltique", a souligné un porte-parole de l'Otan. "Des exercices de ce type envoient un message clair : l'Otan est prête à défendre chaque centimètre du territoire des alliés." Les opérations doivent durer jusqu'au 23 septembre, principalement dans les eaux côtières de l'Estonie et de la Lettonie, pays frontaliers de la Russie.

La Roumanie découvre des débris de drone

Des soldats roumains ont découvert des débris de drone "similaire à ceux utilisés par l'armée russe", autour du village de Plauru, près de la frontière ukrainienne, a annoncé le ministère de la Défense roumain. "Rien n'indique qu'il y a eu intention de frapper l'Otan, mais les attaques sont déstabilisantes", a réagi le secrétaire général de l'alliance atlantique, Jens Stoltenberg, sur le réseau X. D'autres débris avaient été retrouvés dans la semaine, à quelques kilomètres de là, sans que leur origine ne soit encore déterminée.

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