Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 12 novembre
Quelque 200 policiers ukrainiens ont été déployés à Kherson pour déminer et documenter des "crimes" imputables aux forces russes, un jour après la libération de la ville.
Au lendemain de la libération de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, la police était sur place pour déminer et documenter d'éventuels crimes imputables à la Russie, samedi 12 novembre. "La guerre continue", a affirmé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, plus tôt dans la journée. Franceinfo revient sur la journée sur le front de la guerre en Ukraine.
La police démine et enquête à Kherson
Quelque 200 policiers ont été déployés à Kherson pour ériger des barrages et documenter "les crimes des occupants russes", a annoncé le chef de la police nationale, Igor Klymenko. Il a aussi alerté les habitants de la ville sur la présence de mines laissées par les forces russes, les appelant à "se déplacer avec précaution". Selon Igor Klymenko, un policier a été blessé lors d'une opération de déminage dans un bâtiment à Kherson.
"La guerre continue", affirme le ministre ukrainien des Affaires étrangères
"Nous sommes en train de gagner des batailles sur le terrain. Mais la guerre continue", a rappelé samedi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, lors d'un sommet de l'Asie du Sud-Est au Cambodge. Le ministre s'exprimait au lendemain de l'entrée des troupes ukrainiennes dans la ville de Kherson, un succès de taille pour Kiev.
"Je comprends que tout le monde souhaite que cette guerre prenne fin le plus rapidement possible. Nous sommes certainement ceux qui le souhaitent plus que quiconque, a-t-il déclaré. Mais tant que la guerre se poursuivra, et que nous verrons la Russie mobiliser davantage de conscrits et acheminer davantage d'armes vers l'Ukraine, nous continuerons bien sûr à compter sur votre soutien continu".
Londres se réjouit du "nouvel échec stratégique" russe en Ukraine
Le retrait russe de la ville ukrainienne de Kherson marque "un nouvel échec stratégique" de la part de Moscou, s'est réjoui samedi le ministre britannique de la Défense Ben Wallace, estimant que cette défaite allait semer le doute dans l'opinion publique russe.
"Le retrait annoncé par la Russie de Kherson marque un nouvel échec stratégique pour eux. En février, la Russie avait échoué à s'emparer des cibles majeures qu'elle s'était fixées, à part Kherson", a réagi le ministre britannique dans un communiqué. "Désormais, avec (cette ville) également abandonnée, les gens en Russie doivent se demander : 'A quoi est-ce que tout ça sert ?'", a-t-il ajouté. Samedi, les Etats-Unis ont aussi salué ce qui semble être une "victoire extraordinaire" pour l'Ukraine.
Charles Michel appelle la Chine à convaincre la Russie de respecter le droit international
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a encouragé samedi la Chine à "utiliser tous les moyens" pour convaincre la Russie de respecter le droit international, quelques jours avant le sommet du G20 dominé par les conséquences du conflit en Ukraine.
"Nous encourageons les autorités chinoises à utiliser tous les moyens en leur possession pour convaincre la Russie de respecter les frontières internationalement reconnues, à respecter la souveraineté de l'Ukraine", a déclaré le dirigeant à l'AFP. Charles Michel s'est exprimé depuis Phnom Penh, où il rencontre samedi et dimanche des dirigeants de l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est (Asean), réunis en sommet.
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