Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 28 décembre
La France prépare la suite de son aide aux forces ukrainiennes. Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, s'est rendu pour la première fois à Kiev, mercredi 28 décembre, pour obtenir un retour d'expérience sur les armes déjà fournies et prendre note des nouveaux besoins de l'Ukraine pour 2023. De son côté, la Russie a réaffirmé sa "détermination" à défendre ses objectifs "vitaux" en Ukraine. Franceinfo recense les principaux faits et propos de cette nouvelle journée de conflit.
Sébastien Lecornu en visite à Kiev pour évoquer le soutien militaire français
Le ministre français des Armées a affirmé vouloir travailler à répondre aux "besoins de l'armée ukrainienne pour les semaines à venir". "Les présidents Zelensky et Macron ont demandé (...) de leur faire des propositions pour le mois de janvier pour redéfinir un agenda" commun sur le soutien militaire français, a-t-il précisé, lors d'une conférence de presse avec son homologue ukrainien, Oleksiï Reznikov.
Sébastien Lecornu a rencontré Volodymyr Zelensky lors d'une réunion de travail à la mi-journée. Selon un communiqué de la présidence ukrainienne, "Volodymyr Zelensky a informé M. Lecornu de la situation au front et des besoins urgents de défense" de l'armée ukrainienne. "D'autres mesures pratiques pour renforcer les capacités de défense de l'Ukraine avec le soutien de la France ont été discutées", a rapporté Kiev.
Zelensky évoque Bakhmout désertée et "couverte de sang"
"Seuls quelques civils" vivent encore dans la ville de Bakhmout, point chaud des combats dans l'est de l'Ukraine, a affirmé Volodymyr Zelensky sur Facebook. "L'an dernier, 70 000 personnes y vivaient", a-t-il précisé, sans chiffrer le nombre de civils restés dans cette cité. Depuis l'été, les forces russes et les paramilitaires du groupe Wagner tentent, jusqu'ici sans succès, de conquérir Bakhmout, au prix de lourdes pertes des deux côtés et de destructions considérables.
"Il n'y a pas d'endroit (dans la ville) qui ne soit pas couvert de sang. Il n'y a pas une heure sans que retentisse le terrible rugissement de l'artillerie", a décrit le président ukrainien, qui s'était rendu sur place le 20 décembre. La ville n'a plus accès à l'eau, ni à l'électricité.
La Russie défend son "entêtement" pour atteindre ses objectifs
"Je suis convaincu que, grâce à notre entêtement, notre patience et notre détermination, nous défendrons nos nobles objectifs, ceux vitaux pour notre peuple et notre pays", a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une interview diffusée sur la chaîne de télévision russe Pervy Kanal. "Cela en restant toujours ouvert à un dialogue équitable et à des accords pour assurer une sécurité égale et indivisible en Europe", a-t-il poursuivi.
Comme le Kremlin auparavant, le ministre a rappelé que la reprise d'un dialogue avec Kiev passait obligatoirement par une reconnaissance par l'Ukraine de l'annexion par la Russie des quatre régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson. Il a ajouté que Moscou devait "bien sûr" conquérir l'ensemble de ces quatre territoires qui ne sont actuellement pas contrôlés entièrement par l'armée russe.
Berlin minimise l'interdiction de vente du pétrole russe annoncée par Moscou
L'interdiction par Moscou de vendre le pétrole russe à compter du 1er février aux pays étrangers plafonnant son prix n'aura pas de "signification pratique", a assuré le gouvernement allemand. "Nous nous préparons déjà depuis le début de l'été à remplacer" le pétrole russe, a souligné le ministère de l'Economie et du Climat. "La sécurité de l'approvisionnement (...) continue d'être garantie, indépendamment du fait que ce décret ait été promulgué ou non", a assuré Berlin.
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