Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 28 avril
La journée a été marquée par la visite à Kiev du secrétaire général de l'ONU.
Des frappes pendant une visite symbolique. Pour la première fois depuis le début de l'invasion russe, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est rendu jeudi 28 avril en Ukraine. Peu de temps après son arrivée, la capitale a été visée par des bombardements. La journée a également été marquée par la demande par Joe Biden d'une colossale rallonge budgétaire pour venir en aide à Kiev.
Franceinfo fait le point sur ce qu'il faut retenir de cette journée.
Des bombardements à Kiev pendant la visite du secrétaire général de l'ONU
La capitale ukrainienne a été la cible de frappes jeudi soir, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. C'est la première fois depuis mi-avril que des bombardements touchent Kiev. Les services de secours ont écrit sur Facebook que dix personnes avaient été blessées. Un immeuble résidentiel de 25 étages était visé "ont les deux premiers étages ont été partiellement détruits", selon la même source.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a rapidement dénoncé un "acte odieux de barbarie", indiquant que la capitale avait été frappée par des missiles de croisière. "La Russie démontre une fois de plus son attitude envers l'Ukraine, l'Europe et le monde", a-t-il ajouté.
Antonio Guterres avait plus tôt appelé Moscou à "accepter de coopérer" avec l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur de possibles crimes de guerre perpétrés en Ukraine. Pour sa première visite en Ukraine depuis le début de l'invasion, le secrétaire général de l'ONU s'est également rendu à Boutcha. "Quand nous voyons ce site horrible, je vois combien il est important d'avoir une enquête complète et d'établir les responsabilités", a-t-il déclaré.
Kiev recense "plus de 8 000 affaires" relevant de possibles crimes de guerre
Dix soldats russes ont été mis en examen. Ils sont accusés d'avoir commis des crimes de guerre à Boutcha et vont être recherchés. Les militaires ont, pendant leur occupation de Boutcha en mars, "pris en otage des civils qui ne participaient pas aux hostilités et n'étaient pas armés. Les occupants ne leur ont donné ni à manger ni à boire", selon les services de la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova.
Les enquêteurs ukrainiens ont par ailleurs identifié "plus de 8 000 cas" de possibles crimes de guerre, a en outre affirmé la magistrate. Ces crimes comprennent "le meurtre de civils, le bombardement d'infrastructures civiles, les tortures" et les "crimes sexuels" signalés dans le "territoire occupé de l'Ukraine", selon la magistrate. Les procureurs enquêtent également sur "l'utilisation d'armes interdites", a-t-elle ajouté.
Offensive russe dans l'Est
Les forces russes accentuent leur offensive, particulièrement dans la région de Kharkiv et de Donetsk, dans l'est du pays, a affirmé l'état-major des forces ukrainiennes.
L'Ukraine a "le droit" de frapper des cibles militaires russes, a de son côté affirmé un conseiller de la présidence ukrainienne, laissant entendre que son armée pourrait procéder à des frappes sur le territoire russe.
Biden réclame une rallonge budgétaire pour aider Kiev
Joe Biden a accentué la pression sur Moscou en demandant au Congrès une considérable rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars pour livrer toujours plus d'aide militaire à Kiev, et en proposant de liquider les avoirs d'oligarques russes pour compenser les dégâts subis par l'Ukraine.
Les Etats-Unis "n'attaquent pas" la Russie mais "aident l'Ukraine à se défendre contre l'agression russe", en ayant déjà livré 10 armes anti-char pour chaque blindé russe, a affirmé le président américain lors d'une allocution à la Maison Blanche.
Nouvel échange de prisonniers
Quarante-cinq Ukrainiens ont été libérés dans le cadre d'un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a annoncé Kiev, comme d'ordinaire sans révéler le nombre de Russes qui ont été remis à Moscou.
Près de 5,4 millions de réfugiés
Près de 5,4 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon le dernier décompte de l'ONU.
La Commission européenne a versé au total 3,5 milliards d'euros aux 27 Etats membres pour l'accueil des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine. Ainsi, la Pologne a reçu quelque 560 millions d'euros pour aider à leur prise en charge, suivie par l'Italie (452 millions d'euros), la Roumanie (450 millions), l'Espagne (434 millions). La France a quant à elle reçu 123 millions d'euros.
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