Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 24 avril
Alors que les combats se poursuivent sur le terrain en Ukraine, la guerre s'est aussi invitée au siège des Nations unies, à New York, lundi 24 avril, à l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité. La présidence de l'instance, qui tourne chaque mois, est occupée en avril par la Russie. Son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a présidé lundi une réunion portant sur la "défense des principes" de la Charte de l'ONU, un texte qu'elle est accusée d'avoir violé en lançant son offensive en Ukraine.
A la tribune, le chef de la diplomatie russe a dénoncé l'"hégémonie" des Etats-Unis, qu'il a désigné comme responsables d'une "profonde crises" des Nations unies. "En organisant ce débat, la Russie essaie de se présenter comme un défenseur de la Charte de l'ONU et du multilatéralisme. Rien n'est plus loin de la vérité, c'est cynique", a dénoncé l'ambassadeur européen Olof Skoog, entouré par les représentants des 27 pays de l'UE. Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a dénoncé la "dévastation" provoquée par la Russie en Ukraine. Voici les autres événements marquants de la journée.
Deux militants d'ultradroite rentrés d'Ukraine condamnés en France
Ces deux hommes nés en 1995 et 1997, connus des services de renseignement français, ont été interpellés samedi à leur arrivée à Paris dans un autobus arrivant de Lviv, en Ukraine, a appris franceinfo de sources concordantes lundi. Selon le parquet de Paris, ces deux hommes étaient "en possession d'optiques et de chargeurs de munitions classés en arme de guerre" et ont déclaré "avoir combattu en Ukraine". Jugés en comparution immédiate pour "transport de détention d'armes", ils ont reconnu leur culpabilité et ont été condamnés à 15 mois d'emprisonnement, dont 9 avec sursis.
Emmanuel Macron envisage de retourner en Ukraine
"Evidemment, je retournerai dans les prochaines semaines, prochains mois (...) en Ukraine", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Ostende (Belgique), en marge d'un sommet sur l'éolien en mer lundi. Un tel déplacement aura lieu "dès que nous aurons défini avec les partenaires européens et le président Zelensky le bon moment", a-t-il détaillé, exprimant son souhait de ne s'y rendre que pour "apporter des résultats ou à des moments qui étaient décisifs".
Emmanuel Macron avait effectué un déplacement en Ukraine en juin, accompagné du chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre italien d'alors, Mario Draghi, et avait accueilli Volodymyr Zelensky à Paris en février.
Un drone ukrainien est tombé en Russie, selon Moscou
Les autorités russes affirment que l'appareil s'est écrasé lundi à une cinquantaine de kilomètres de Moscou, sans faire de victimes ni de dégâts. Il s'agirait seulement du deuxième incident de ce type signalé dans la région de Moscou depuis le début de l'offensive en Ukraine, en février 2022.
L'ONU propose "une voie" pour prolonger l'accord sur les céréales
En marge de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, son secrétaire général, Antonio Guterres, a remis à Sergueï Lavrov "une lettre pour le président Vladimir Poutine, traçant les contours d'une voie à suivre proposée pour améliorer, prolonger et étendre" l'accord qui permet depuis juillet dernier l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré le conflit, selon un communiqué de ses services. Une lettre similaire a été envoyée à l'Ukraine et la Turquie, les deux autres signataires. L'accord avait été prolongé le 19 mars pour 60 jours.
L'Estonie veut des négociations sur l'entrée de l'Ukraine dans l'UE en 2023
"Nous espérons que l'Ukraine pourra lancer les négociations d'adhésion avec l'UE cette année", a déclaré la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, qui s'exprimait aux côtés de Volodymyr Zelensky lors d'une visite à Jytomyr (Ukraine). Elle a toutefois admis que ce serait "un processus difficile" et que l'Ukraine devait "remplir à 100% les conditions" posées par l'UE.
La Chine désavoue son ambassadeur après ses propos sur les ex-Etats soviétiques
Une porte-parole de la diplomatie chinoise a assuré lundi que son pays respectait le "statut d'Etats souverains" des pays de l'ex-URSS. Une réaction aux propos polémiques de l'ambassadeur de Chine en France, sur LCI vendredi. Lu Shaye a assuré que les anciennes républiques soviétiques devenues indépendantes n'avaient "pas de statut effectif dans le droit international". Une déclaration qui avait entraîné de vives réactions de la communauté internationale.
L'ambassadeur a été reçu lundi par le directeur de cabinet de la ministre des Affaires étrangères française. Il a appelé l'ambassadeur "à faire un usage de sa parole publique qui soit conforme avec les positions officielles de son pays", a précisé le Quai d'Orsay à l'issue de cette rencontre.
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