Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 1er septembre
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a assuré que la mission de l'agence arrivée jeudi à Zaporijjia avait l'intention de "rester" à la centrale nucléaire.
La mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est arrivée à la centrale nucléaire de Zaporijjia (Ukraine), jeudi 1er septembre, tandis que le chef du Comité International de la Croix-Rouge, Robert Mardini, a appelé à l'arrêt de toutes les opérations militaires autour de la centrale, prévenant qu'une attaque serait "catastrophique".
Sur le terrain, l'armée ukrainienne poursuit sa contre-offensive dans le sud du pays, notamment autour de Kherson, occupée par les forces russes depuis le début de la guerre en Ukraine. L'armée russe a cependant assuré avoir repoussé ces derniers jours les offensives ukrainiennes, en infligeant de lourdes pertes aux Ukrainiens. Franceinfo revient sur les faits marquants du jeudi 1er septembre sur le front de la guerre en Ukraine.
Un réacteur arrêté à Zaporijjia
L'un des deux réacteurs qui fonctionnaient à la centrale de Zaporijjia, occupée par les Russes depuis début mars, a été arrêté du fait de bombardements russes, a affirmé jeudi Energoatom, l'opérateur ukrainien des centrales atomiques. Un réacteur sur six continue de fonctionner, a-t-il ajouté.
Jeudi, les autorités ukrainiennes ont accusé la Russie d'effectuer des frappes d'artillerie sur Energodar, la ville où se trouve la centrale de Zaporijjia, et sur la route empruntée par la mission de l'AIEA. L'armée russe a accusé de son côté des troupes ukrainiennes d'avoir envoyé "deux groupes de saboteurs" dans la nuit. Les commandos auraient "débarqué à bord de sept embarcations (...) à trois kilomètres au nord-est de la centrale nucléaire de Zaporijjia et ont tenté de prendre la centrale", a assuré le ministère russe de la Défense. L'armée russe, selon cette même source, a pris "des mesures pour anéantir l'ennemi".
L'AIEA "va rester" à la centrale nucléaire
Le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, a annoncé que des membres de l'agence allaient "rester" à la centrale nucléaire de Zaporijjia, après leur arrivée et l'inspection de la centrale jeudi. "Il y a un groupe qui va être là jusqu'à dimanche ou lundi pour continuer l'évaluation" de la situation sur place, a-t-il déclaré à des médias à son retour dans le territoire contrôlé par Kiev.
"Nous avons accompli quelque chose de très important aujourd'hui. Et le plus important, c'est que l'AIEA reste ici. Faites savoir au monde que l'AIEA reste à Zaporijjia", avait-il déclaré un peu plus tôt, selon une vidéo publiée par le média russe Ria-Novosti. Mercredi, Rafal Grossi avait expliqué que l'AIEA allait tenter d'établir une "présence permanente" à la centrale après la visite.
Lors de l'inspection jeudi, "nous avons pu rassembler beaucoup d'informations. J'ai vu les principales choses que j'avais besoin de voir", a-t-il développé auprès de la presse russe. Le directeur de l'AIEA a par ailleurs déclaré que l'"intégrité physique de la centrale" avait "été violée à plusieurs reprises".
Un centre d'évacuation pour les Ukrainiens
L'Union européenne a ouvert en Pologne un centre médical pour accueillir les blessés et malades d'Ukraine, avant leur évacuation vers d'autres pays européens par voie aérienne, a annoncé jeudi la Commission. Ce centre est situé à côté de l'aéroport de Rzeszow, à quelque 80 km de la frontière avec l'Ukraine.
Les patients, civils ou militaires, pourront y recevoir des soins, se faire vacciner, bénéficier d'un dépistage de maladies mais également d'un soutien psychologique. Deux vols hebdomadaires seront assurés par la Norvège pour les évacuer vers les hôpitaux d'autres pays européens.
Des Ukrainiens transférés de force en Russie, selon Human Rights Watch
Les forces russes ont transféré de force des civils ukrainiens, y compris ceux qui fuyaient les hostilités, vers des zones sous leur contrôle depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, a affirmé l'ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié jeudi. Les transferts forcés "constituent une violation grave des lois de la guerre équivalant à un crime de guerre et à un crime potentiel contre l'humanité", a déclaré HRW.
L'organisation a interrogé 54 personnes qui sont allées en Russie ou connaissaient des personnes qui l'ont fait. De nombreuses personnes transférées de force fuyaient la ville de Marioupol. D'autres venaient de la région de Kharkiv.
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