Chaque matin, ils sont des milliers devant ce supermarché de Kiev, car beaucoup n’ont pas fait de réserves avant l’offensive. "Tous les matins, j’essaye de trouver quelque chose à manger", explique un habitant. Les portes s’ouvrent, tout le monde se précipite. À l’intérieur, il faut faire vite et plusieurs rayons sont déjà vides. La pénurie guette. Dans le centre-ville, les sirènes résonnent en permanence pour alerter d’un bombardement imminent. À cause du danger, les supermarchés ferment un à un, mais des petits commerçants restent ouverts par solidarité. Certains fuient, d'autres restentAux abords des stations-service, certains sont prêts à attendre de longues heures pour participer à l’effort de guerre : "Aujourd’hui, j’ai décidé d’aider notre armée alors j’ai besoin de carburant. J’ai rejoint l’armée en tant que chauffeur volontaire". À la gare, des scènes de cohue. Des enfants, des chiens, des personnes âgées, tous se croisent et veulent fuir la capitale tant que c’est encore possible. Encore faut-il réussir à trouver une place dans les trains bondés.