Guerre en Ukraine : entre enjeux économiques et questions morales, le dilemme des entreprises françaises en Russie
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La situation devient de moins en moins tenable pour certains grands groupes français, qui ont décidé de rester en Russie. Ils évoquent la nécessité de continuer à fournir des biens essentiels à la population, et de payer leurs employés russes.
Un magasin Leroy Merlin a été totalement détruit dimanche 20 mars en plein centre-ville de Kiev. Les entreprises françaises doivent-elles suspendre leurs activités en Russie ? Téléphone à la main devant les débris, un député ukrainien interpelle directement Leroy Merlin. Sollicitée, l'enseigne n'a pas souhaité réagir. Pour un syndicaliste, la priorité est de soutenir les 45 000 salariés du groupe en Russie. Plusieurs grands groupes côtés au CAC 40, en tout, 1 200 entreprises françaises, sont présentes en Russie.
160 000 salariés russes
Depuis le début du conflit, Dassault, Michelin ou encore Hermès ont suspendu leurs activités dans le pays. D'autres enseignes, comme Auchan ou Decathlon, restent ouvertes. Leurs 32 000 salariés continuent de travailler. Bonduelle estime que son activité est vitale et qu'elle doit continuer de produire en Russie. Avant le conflit, les entreprises françaises employaient 160 000 salariés russes.
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