Rébellion de Wagner : "Cela montre les divisions qui existent au sein du camp russe", affirme Emmanuel Macron

Article rédigé par Robin Prudent, Pierre Godon
France Télévisions
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Emmanuel Macron le 23 juin 2023 à l'Elysée. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Le président de la République précise avoir "suivi les événements heure par heure, en lien avec les principaux partenaires de la France", dans un entretien à "La Provence".

Ce qu'il faut savoir

Emmanuel Macron pointe les divisions russes. Au lendemain de la tentative de rébellion avortée du groupe Wagner en Russie, le président de la République française affirme avoir "suivi les événements heure par heure, en lien avec les principaux partenaires de la France". Emmanuel Macron considère, dans un entretien accordé à La Provence dimanche 25 juin, que "la situation reste évolutive". "Mais cela montre les divisions qui existent au sein du camp russe, la fragilité à la fois de ses armées et de ses forces auxiliaires comme le groupe Wagner", explique-t-il.

Les réactions de la Chine et des Etats-Unis. Le coup de force avorté du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, révèle des "fissures réelles" au plus haut niveau de l'Etat russe, a estimé, dimanche, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. De son côté, le ministère des Affaires étrangères chinois a assuré qu'il soutenait les efforts de la Russie pour "protéger la stabilité" du pays.

Retour vers les casernes pour la milice Wagner. Les combattants du groupe d'Evguéni Prigojine "achèvent leur retrait du territoire de la région de Voronej""sans incident", a rapporté, dimanche, le gouverneur local, Alexandre Goussev. Ils ont également "quitté le territoire" de la région de Lipetsk, selon les autorités. Plus au sud, les paramilitaires qui avaient pris le contrôle du quartier général de l'armée à Rostov ont quitté la ville dans la nuit, a annoncé le gouverneur régional, Vassili Goloubev.

Evguéni Prigojine en route vers la Biélorussie ? On ignorait, dimanche matin, où se trouvait le tempétueux patron de Wagner, qui avait promis la veille "de libérer le peuple russe" en lançant ses troupes vers Moscou, avant de faire demi-tour. Si les termes précis de l'accord avec Wagner restent sujet à spéculations, le Kremlin a assuré que les poursuites lancées à l'encontre du chef de la milice à la suite de sa rébellion seraient "abandonnées" et qu'il "ira en Biélorussie".

Le patron de Wagner privé d'un de ses principaux canaux de communication. Le compte du service de presse de la société Concord d'Evguéni Prigojine a été supprimé, dimanche, sur le réseau social russe Vkontakte. Un message explique que cette censure ordonnée par le gendarme des télécommunications russe Roskomnadzor a été réclamée par le procureur général.

Moscou toujours sous "régime d'opération antiterroriste". Le "régime d'opération antiterroriste" instauré à Moscou et dans sa région depuis la nuit de vendredi à samedi restait en vigueur dimanche, malgré la volte-face de Wagner. D'importantes patrouilles de police étaient toujours déployées le long de la route principale menant à la sortie de Moscou, dans le sud de la capitale. Les restrictions de circulation étaient aussi maintenues sur l'autoroute reliant Moscou à Rostov.