Guerre en Ukraine : les forces russes ont quitté le site nucléaire de Tchernobyl

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Le site nucléaire de Tchernobyl (Ukraine), le 7 mars 2022. (RUSSIA MOD / EYEPRESS / SHUTTERSTOCK / SIPA)

L'armée russe avait pris le contrôle du site dès le premier jour de son invasion, le 24 février. Les troupes sont parties, jeudi 31 mars.

Ce qu'il faut savoir

Il n'y a plus de troupes russes sur le site nucléaire de Tchernobyl, au nord de l'Ukraine. Le retrait entamé jeudi 31 mars en fin d'après-midi est terminé, a annoncé vers 22 heures (heure française) l'agence nucléaire ukrainienne sur son compte Facebook (en ukrainien). Les troupes sont parties "en deux colonnes vers la frontière" entre l'Ukraine et la Biélorussie, a précisé Energoatom sur Telegram, ajoutant qu'il ne restait plus qu'un "petit nombre" de soldats russes sur place. L'armée russe en avait pris le contrôle dès le premier jour de son invasion, le 24 février.

La guerre pourrait diviser par deux la récolte de céréales. L'Ukraine, quatrième exportateur mondial de maïs et en passe de devenir le troisième exportateur de blé, pourrait bien enregistrer une baisse drastique de ses récoltes de céréales à cause de l'invasion du pays par l'armée russe. Dans un entretien accordé jeudi à l'AFP, le ministre de l'Agriculture ukrainien, Mykola Solsky, prévient que les récoltes pourraient être inférieures "de 25% à 50%" par rapport à celles de l'an dernier, qui avaient enregistré un record de 106 millions de tonnes. Car même si les Ukrainiens ont commencé à semer du blé, une partie des régions fertiles du sud du pays sont inaccessibles et beaucoup d'agriculteurs ont "rejoint l'armée ou la défense territoriale", a précisé le ministre. 

 Du gaz russe sous conditions. La Russie ne livrera pas de gaz aux clients occidentaux refusant de payer en roubles, a annoncé Vladimir Poutine. Cette exigence entrera en vigueur le 1er avril. En conséquence, l'Allemagne et la France se "préparent" à un potentiel arrêt des importations de gaz russe.

Mise en garde de l'Otan. Les forces russes "ne se retirent pas mais se repositionnent" en Ukraine et l'Otan s'attend à des "offensives supplémentaires" de la part de Moscou, a déclaré le secrétaire général de l'Alliance. "Selon nos informations", la Russie "essaie de regrouper [ses forces] et de renforcer son offensive sur la région du Donbass et, dans le même temps, elle maintient la pression sur Kiev et d'autres villes", a estimé Jens Stoltenberg lors d'une conférence de presse.

Tentative d'évacuation de civils à Marioupol. Le gouvernement ukrainien prévoit notamment d'envoyer 45 bus pour évacuer des civils de la ville assiégée par les Russes. Moscou s'est dit "prêt à ouvrir l'accès aux convois humanitaires depuis Marioupol", en direction de la ville de Zaporijia, selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. 

Des négociations au point mort. Revenant sur les annonces faites par Moscou à l'issue de discussions mardi à Istanbul, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a dit ne pas pouvoir "faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d'une percée quelconque". "Pour l'heure, nous ne pouvons pas parler de progrès et nous n'allons pas le faire", a-t-il insisté.

Plus de quatre millions de réfugiés. En cinq semaines de guerre, plus de quatre millions d'Ukrainiens ont été contraints de fuir leur pays, selon le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés. L'Europe n'avait pas connu de tels flots de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.