Guerre en Ukraine : Kiev accuse la Russie de préparer une "provocation" sur la centrale nucléaire de Zaporijjia

Article rédigé par Louis Boy, Raphaël Godet
France Télévisions
Publié Mis à jour
La centrale nucléaire de Zaporijjia (Ukraine) lors d'une visite du patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique, le 15 juin 2023. (INTERNATIONAL ATOMIC ENERGY AGENCY / AFP)
L'état-major ukrainien affirme que l'armée russe compte simuler un bombardement venu d'Ukraine, à l'aide d'explosifs placés sur le toit de deux bâtiments du site.

Ce qu'il faut savoir

La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie depuis le début de son offensive en Ukraine, peut-elle revenir au centre des inquiétudes ? Dans un message sur Telegram, mardi 4 juillet, 'état-major ukrainien accuse la Russie de "la possible préparation, dans un proche avenir, d'une provocation" sur ce site sensible. Elle affirme que les occupants de la centrale ont placé des engins explosifs sur le toit de deux bâtiments qui ne permettraient pas de les endommager, mais permettrait de "créer une image de bombardements depuis l'Ukraine". Un conseiller du géant russe du nucléaire Rosatom, Renat Karchaa, a lui accusé Kiev de préparer une "attaque" de la centrale. Ce direct est désormais terminé.

Le patron de l'Otan reconduit. Le mandat de Jens Stoltenberg a été reconduit pour un an, lors d'une réunion des ambassadeurs des 31 pays membres de l'alliance, jusqu'au 1er octobre 2024. Le Norvégien est en poste depuis 2014. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays est candidat à une adhésion à l'Otan, a "remercié Jens Stoltenberg pour ses efforts personnels pour soutenir les aspirations euro-atlantistes de l'Ukraine" lors d'un entretien téléphonique, a-t-il déclaré. L'Otan se réunit pour un sommet à Vilnius les 11 et 12 juillet.

 Au moins 38 blessés près de Kharkiv après une frappe russe. Douze enfants figurent parmi les personnes touchées après la chute d'un missile sur la ville de Pervomaïskï, à environ 80 km au sud de Kharkiv (Ukraine), a annoncé la présidence ukrainienne. Trois personnes ont également été blessées dans la région de Donetsk (est) et trois autres dans celle de Tchernihiv (nord), selon les autorités locales. Le bilan de la frappe russe au drone ayant touché lundi un immeuble d'habitation à Soumy, dans le nord-est, s'est lui alourdi à trois morts et 21 blessés.

La Russie dénonce une "attaque terroriste" de drones ukrainiens dans la région de Moscou. Le ministère de la Défense russe accuse l'Ukraine d'avoir lancé cinq drones dans la région de Moscou mardi, neutralisés sans faire de victimes ni de dégâts. "Ces attaques ne seraient pas possibles sans l'aide fournie au régime de Kiev par les Etats-Unis et ses alliés de l'Otan", a accusé la diplomatie russe.

L'Ukraine revendique des "progrès" territoriaux. Depuis une semaine, l'armée ukrainienne a repris 28,4 km2 dans le sud du pays et 9 km2 dans l'est, a affirmé la vice-ministre de la Défense, Ganna Maliar. "L'ennemi résiste fortement, un duel très rude est en cours", a-t-elle souligné, évoquant des attaques russes dans divers secteurs des régions de Donetsk et Louhansk. "La semaine dernière a été difficile sur le front, mais nous réalisons des progrès. Nous avançons pas à pas", a résumé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur Telegram.

Un bureau d'enquête international ouvert à La Haye. Un bureau international chargé d'enquêter sur le crime d'"agression" contre l'Ukraine a ouvert lundi à La Haye, aux Pays-Bas. Regroupant des procureurs de Kiev, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Cour pénale internationale (CPI), cette forme de parquet a pour mission d'enquêter et de collecter des preuves, dans l'objectif de la tenue d'un procès à l'encontre de responsables civils et militaires russes impliqués dans l'invasion de l'Ukraine.

Moscou dit avoir déjoué une tentative d'assassinat en haut lieu en Crimée. Les services de sécurité russes ont affirmé avoir déjoué un projet de meurtre visant Sergueï Aksionov, le dirigeant installé par Moscou en Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014. Le FSB a accusé les services secrets ukrainiens d'avoir "recruté" un citoyen russe et de lui avoir prodigué "une formation au renseignement subversif en Ukraine, y compris aux explosifs".