Référendums d'annexion en Ukraine : "Nous agirons pour protéger notre peuple", promet Volodymyr Zelensky

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à Kiev (Ukraine), le 8 septembre 2022. (UKRAINIAN PRESIDENCY / HANDOUT / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le président ukrainien s'exprimait après le résultat des référendums d'annexion  organisés par la Russie et dénoncés par Kiev.

Ce qu'il faut savoir

Peu après l'annonces des autorités prorusses de la victoire du "oui" à l'annexion de quatre régions ukrainiennes, Volodymyr Zelensky a pris la parole. Le président ukrainien a affirmé mardi 27 septembre que l'Ukraine "agira pour défendre son peuple" dans les régions occupées. Le chef de l'Etat considère d'ailleurs qu'il est impossible pour Kiev de négocier avec Moscou après ces référendums d'annexion. Ce direct est maintenant terminé.

Les autorités prorusses revendiquent la victoire du "oui" à l'annexion. Les autorités d'occupation prorusses des régions de Zaporijjia, de Kherson, de Louhansk et de Donetsk ont affirmé, mardi 27 septembre, que le "oui" l'avait emporté lors des référendums d'annexion. Ces opérations de vote étaient organisées par Moscou dans quatre régions du sud et de l'est de l'Ukraine, alors que la communauté internationale a condamné ces référendums. 

Des référendums d'annexion considérés comme "illégaux" par l'UE. Les référendums d'annexion organisés par la Russie dans quatre territoires ukrainiens sont considérés comme "illégaux" par l'Union européenne, a affirmé, plus tôt dans la journée, un porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Peter Stano. "Il y aura des conséquences pour toutes les personnes qui ont pris part à l'organisation", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

 La France et les Etats-Unis promettent des sanctions "sévères". Ces sanctions devraient être à la fois "individuelles" et dirigées "vers des secteurs qui n'étaient pas encore sous sanctions" jusqu'ici, a précisé la ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna, qui a estimé que ces référendums étaient une "mascarade". Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, a réaffirmé que les Etats-Unis et leurs alliés prendraient en représailles de nouvelles et "sévères" sanctions contre la Russie.

Moscou ne demandera pas l'extradition des Russes fuyant la mobilisation. Alors qu'un exode massif a lieu notamment vers la Georgie et le Kazakhstan depuis la mobilisation partielle décrétée le 21 septembre par le président Vladimir Poutine, la Russie a fait savoir qu'elle ne solliciterait pas de gouvernements étrangers pour obtenir l'extradition des déserteurs. En Géorgie, le ministère de l'Intérieur a déclaré compter près de 10 000 arrivées par jour. Son homologue kazakh a assuré que 98 000 citoyens russes étaient arrivés dans le pays depuis le 21 septembre. Le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev a apporté, mardi 27 septembre, son soutien aux déserteurs, assurant que son pays les protégera.

 En France, une cellule d'enquêteurs dédiée aux crimes de guerre en Ukraine. Cette cellule a été constituée au sein de l'office chargé des crimes contre l'humanité (OCLCH) afin de centraliser les dossiers concernant des soupçons de crimes de guerre perpétués dans ce pays, a expliqué le général Reiland, patron de l'office. Actuellement chargée des sept affaires ouvertes en France concernant des faits commis en Ukraine et impliquant des ressortissants français, cette structure traite également des mains courantes déposées par des réfugiés ukrainiens dans les commissariats ou les brigades de gendarmerie.