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Crise en Ukraine : une invasion russe est "très possible" dès les prochains jours, selon les Etats-Unis

Malgré un vocabulaire de plus en plus alarmiste, "nous ne disons pas qu'une décision finale a été prise par le président Poutine", a précisé la Maison Blanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le conseiller pour la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, s'exprime face à la presse, le 11 février 2022, à la Maison Blanche, à Washington DC. (SAUL LOEB / AFP)

Le dossier ukrainien s'enflamme un peu plus. Les Etats-Unis ont averti, vendredi 11 février, qu'une invasion militaire russe de l'Ukraine, marquée par une campagne massive de raids aériens et une "attaque rapide" sur Kiev, était une "possibilité très réelle" ces prochains jours. La Maison Blanche a exhorté les Américains à quitter le pays "d'ici 24 à 48 heures".

"Nous continuons à voir des signes d'escalade russe, y compris l'arrivée de nouvelles forces à la frontière ukrainienne", a déclaré le conseiller pour la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan. Cette invasion peut "intervenir à tout moment", y compris avant la fin des Jeux olympiques de Pékin prévue le 20 février, a-t-il ajouté.

Biden et Macron échangeront avec Poutine samedi

"Nous ne disons pas qu'une décision a été prise, qu'une décision finale a été prise par le président Poutine", a-t-il tempéré, en estimant qu'une voie à la désescalade était encore possible, notamment par la diplomatie. "Quoi qu'il arrive, l'Occident est plus uni qu'il ne l'a été depuis des années, l'Otan s'est renforcé", a assuré le conseiller, dans ce contexte de tensions poussées à leur paroxysme.

Selon le Pentagone, les chefs d'état-major américain et russe se sont parlé vendredi au téléphone. "Je m'attends à ce que le président Biden discute par téléphone avec le président Poutine, mais je n'ai rien à annoncer pour le moment", a ajouté Jake Sullivan. Un haut responsable de la Maison Blanche a ensuite affirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que Joe Biden et Vladimir Poutine échangeraient samedi matin. 

Côté français, l'Elysée a annoncé, vendredi soir, qu'Emmanuel Macron parlerait à Vladimir Poutine samedi midi. Les Occidentaux veulent résoudre la crise à la frontière russo-ukrainienne par "la voie diplomatique, le dialogue et la dissuasion", assure le palais présidentiel.

Washington dit son "soutien ferme" à Kiev

Dans la soirée, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a assuré son homologue ukrainien, Dmytro Kouleba, du "soutien ferme" des Etats-Unis à Kiev "face à une menace de plus en plus aiguë" d'invasion russe.

L'Union européenne a recommandé aux personnels non essentiel de sa représentation à Kiev de quitter l'Ukraine "dès que possible" pour télétravailler depuis l'étranger. "Nous ne procédons pas à une évacuation", a nuancé un porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. 

La Lettonie et l'Estonie ont appelé, vendredi, leurs ressortissants à quitter l'Ukraine. Disant "craindre pour la sécurité de l'Europe", le Royaume-Uni en a fait de même. L'Elysée a précisé que la France ne prévoyait pas, à ce stade, de demander aux Français se trouvant en Ukraine de quitter le pays.

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