À Marseille, un chef d'entreprise reconditionne des gilets pare-balles pour les civils en Ukraine
Reconditionner des gilets pare-balles déclassés par les forces de l'ordre et les acheminer jusqu'en Ukraine pour protéger les civils : telle est l'initiative d’un chef d’entreprise marseillais, qui s'est entouré d’une équipe de bénévoles biélorusses, ukrainiens et russes. #IlsOntLaSolution
À Marseille, le chef d'entreprise Nicolas Risterucci récupère des gilets pare-balles déclassés par les forces de l'ordre. Il les achemine par le biais de la diaspora ukrainienne jusqu'aux zones de combat en Ukraine. Autour de Nicolas, l'initiateur du projet et sa femme biélorusse Albina, il y a des Ukrainiens, des Russes et des Biélorusses. Chacun a une bonne raison d'être là. Et tous oeuvrent pour la bonne cause dans le salon transformé en atelier.
On essaye de faire tout notre possible pour soutenir notre peuple, et on va gagner.
Nina Bekalobénévole ukrainienne
De vieux gilets déclassés
Ces bénévoles récupèrent de vieux gilets par balles pour les reconditionner. Les gilets seront ensuite envoyés en Ukraine pour permettre aux civils de se protéger des tirs russes. Ces gilets proviennent en majorité de stocks de gilets "déclassés" qui ne sont plus utilisés par les forces de l'ordre et la plupart du temps voués à prendre la poussière ou à être détruits.
Quand j'ai compris en creusant qu'il y avait des gilets qui étaient jetés alors qu'ils pouvaient sauver des vies, pour moi c'est pas possible, j'irai jusqu'au bout.
Nicolas Risterucciinitiateur du projet
Des gilets envoyés en petite quantité
Dès qu'il reçoit les gilets, Nicolas Risterucci leur enlève toute identification : numéro de série, modèle, fournisseur. Chaque gilet est rendu anonyme. Les livraisons se font toujours en petite quantité : moins de 10 unités, pour plus de sécurité. Ces marchandises très recherchées sont vendues à prix d'or au marché noir. En une quinzaine de jours, le chef d'entreprise marseillais à la tête d'une société spécialisée dans les coffres-forts a déjà expédié une cinquantaine de gilets grâce à une formidable chaîne solidaire au sein de son réseau professionnel et de la diaspora ukrainienne.
Parallèlement, le Marseillais a lancé une cagnotte en ligne pour acheter des gilets neufs, qu'il a négociés à 500 euros/pièce. Nicolas espère ainsi pouvoir expédier une dizaine de protections supplémentaires. Dés les premières heures, la cagnotte Leetchi a récolté plusieurs centaines d'euros.
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