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Manifestations en Ukraine : vers une deuxième révolution orange ?

Plus de 100.000 personnes ont manifesté en Ukraine ce dimanche pour demander la démission du président Viktor Ianoukovitch. Des incidents ont éclaté en marge du cortège, et certains manifestants ont occupé la mairie de Kiev. Ils dénoncent le fait que le président a fait une pause dans le processus de rapprochement avec l'Union européenne. Est-ce le début d'une révolution équivalente à celle de 2004 ? L'analyse d'une spécialiste de l'Ukraine, Ioulia Shukan.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Gleb Garanich Reuters)

Alors
que l'Ukraine a vécu un dimanche de grande manifestation, France Info a invité
une spécialiste du pays pour discuter de la situation. Pour Ioulia Shukan, maître de conférence à l'université de Paris-Ouest
Nanterre la Défense, "il y a deux éléments dans cette mobilisation ".

A LIRE ►►► Ukraine : 100.000 manifestants, la mairie de Kiev
occupée
 

C'est tout d'abord une mobilisation "idéologique ", suite à la
décision du président de "mettre une pause dans le processus d'association avec l'Union
européenne
".C'est ensuite une lutte dans laquelle il y a "une dimension émotionelle ".
Cet aspect fait, selon la spécialiste "écho à la dispersion violente de la manifestation dans la nuit du
29 novembre
". Des manifestants avaient
été violentés par les forces de l'ordre

L'opposition veut désormais installer des tentes
dans les endroits stratégiques de la capitale ukrainienne. Va-t-on vers
une nouvelle révolution Orange ? Pour Ioulia Shukan, il y a des similitudes
entre cette révolte et celle de 2004 : "D'abord l'ampleur de la mobilisation, et ensuite, le rôle
des jeunes et des mouvements étudiants
". Mais il y a également des
différences avec la révolution Orange, souligne la spécialiste : "C'est une mobilisation autour d'une
idée (voir l'Ukraine faire partie de l'Europe) et non pas autour d'un leader
".

Fin 2004,
début 2005, la population ukrainienne s'était soulevée contre le pouvoir en
place. Elle s'était rassemblée autour de l'actuel président Viktor Ianoukovitch
et de Ioulia Timochenko.

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