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Manifestation monstre à Naples contre la mafia

Plus de 100.000 personnes ont défilé ce matin, à l'appel des associations et de l'Eglise. Juges, journalistes, civils ou prêtres… les noms des 900 victimes des clans mafieux ces dernières années ont été lus et relus ce matin par la foule rassemblée à Naples.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les manifestants ont commémoré le souvenir des victimes
de la mafia et réclamé la fin de l'emprise du crime
organisé sur le sud de l’Italie. 100.000 personnes ont manifesté, venues de toute la Péninsule et d'une trentaine d'autres pays.

Des parents de victimes, dont certains étaient habillés de
blanc et portaient des photos des disparus, ouvraient le cortège
tandis que des haut-parleurs égrenaient les noms de quelque 900
personnes tuées par la mafia.

La manifestation était organisée par Libera, une association
réunissant des groupes impliqués dans diverses activités
anti-mafia, notamment dans l'achat d'exploitations agricoles et
de bâtiments confisqués à la mafia pour y mener des activités à
caractères social en les transformant par exemple en école ou en
centre de désintoxication pour drogués.

La police a infligé d'importants revers ces dernières années
à la mafia sicilienne en arrêtant des "parrains" tels que
Bernardo Provenzano et son dauphin présumé, Salvatore Lo
Piccolo, en 2007. Mais les quatre principales organisations mafieuses du pays - la 'Ndrangheta calabraise, la Cosa Nostra sicilienne, la Camorra napolitaine et la Sacra Corona Unita des Pouilles - contrôlent toujours une part importante de l'économie.
Le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, a déclaré qu'à
elle seule, la 'Ndrangheta, considérée comme le groupe mafieux
le plus puissant d'Italie, gagnait 45 milliards d'euros par an
en contrôlant le marché européen de la drogue.

Les services de renseignement italien ont estimé ce mois-ci
que la crise mondiale, qui rend plus vulnérables les entreprises
à court d'argent frais, permettait au crime organisé de
renforcer son emprise sur l'économie en recyclant ses profits
illicites dans le commerce, le tourisme ou l'immobilier.

Edwige Coupez, avec agences

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