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Manifestation monstre à Madrid : une centaine de blessés

Des centaines de manifestants ont été blessés, et 24 personnes interpellées, dans les incidents qui ont suivi la manifestation de ce samedi à Madrid. Des milliers de manifestants, mobilisés contre le chômage et l'austérité, avaient défilé toute la journée dans les rues de la capitale espagnole pour dénoncer "l'urgence sociale". Ces "marches de la dignité", auxquelles ont participé des centaines d'organisations, réclamaient la démission du gouvernement conservateur en place depuis fin 2011.
Article rédigé par Juliette Deborde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Paul Hanna Reuters)

"Dignité " : le mot était sur toutes les lèvres
ce samedi dans les rues de Madrid. Les dizaines de milliers de manifestants venus des
quatre coins de l'Espagne, souvent à pied, se sont d'abord réunis à la gare d'Atocha,
avant de défiler le long des grandes artères du centre de la capitale espagnole.

Dans le cortège, jeunes, chômeurs, précaires, mal logés,
ainsi que des dizaines d'associations et de collectifs citoyens, dans la
mouvance des "indignés "
, scandaient des slogans contre la précarité
et le chômage record de 26%.

Syndicats, associations et collectifs mobilisés

Des syndicats et des collectifs professionnels des secteurs
les plus touchés par les coupes budgétaires, comme l'éducation ou la santé
publique, participaient aussi à la mobilisation... Tout comme une centaine d'autobus
et quelques trains, affrétés exceptionnellement pour l'occasion.

Le gouvernement conservateur "doit faire ses valises "

"L'idée, c'est d'unir toutes les forces autour d'un
objectif : soit le gouvernement répond à nos revendications, soit il doit faire
ses valises
", déclarait Diego Cañamero, porte-parole du syndicat andalou
des travailleurs, l'une des 300 organisations participantes.

L'objectif des "marcheurs " est le même que celui
des "indignés " il y a quelques mois : obtenir la démission du gouvernement conservateur
de Mariano Rajoy, en place depuis décembre 2011, qui impose depuis le début de
la crise des plans d'austérité à répétition.

Incidents en fin de cortège

De violents affrontements ont eu lieu en fin de cortège, au moment de la dispersion, entre manifestants et policiers. La police a chargé des groupes de jeunes qui jetaient des projectiles. Bilan : 101 personnes blessées, dont 67 policiers, 24 manifestants interpellés par la police, et des dégats matériels (vitrines brisées, poubelles incendiées...).

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