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M.Zapatero a défendu samedi son projet de réforme du droit du travail présenté vendredi aux partenaires sociaux

Il devrait être approuvé le 16 juin en conseil des ministres."La réforme est substantielle et équilibrée parce qu'elle maintient les droits des travailleurs et favorise la perspective pour les travailleurs précaires", a dit le chef de gouvernement espagnol en butte à l'opposition des deux grands syndicats qui menacent d'appeler à la grève générale.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le chef de gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero (archives). (AFP 25/01/05)

Il devrait être approuvé le 16 juin en conseil des ministres.

"La réforme est substantielle et équilibrée parce qu'elle maintient les droits des travailleurs et favorise la perspective pour les travailleurs précaires", a dit le chef de gouvernement espagnol en butte à l'opposition des deux grands syndicats qui menacent d'appeler à la grève générale.

"Le document du gouvernement est un document très élaboré; il aborde les changements les plus importants dont a besoin notre marché du travail", a expliqué José Luis Rodriguez Zapatero. La réforme va, selon lui, favoriser la "stabilité de l'emploi" et la "flexibilité dans les entreprises".

Des responsables des deux principaux syndicats, CCOO et UGT (deux millions d'adhérents à eux deux) ont réitéré la menace d'une grève générale si le projet, considéré comme néfaste pour les salariés, n'était pas modifié. La principale organisation patronale espagnole, CEOE, s'est, elle aussi, montrée critique, mais pour des raisons inverses. La réforme ne permet pas une "diminution réelle" des coûts de licenciement et ne contribuera pas à créer de nouveaux emplois, a jugé l'organisation.

Sur un modèle dit "autrichien"
La réforme qui est jugée essentielle par le gouvernement et le Fonds monétaire international, vise à redynamiser le marché de l'emploi dans un pays qui peine à sortir de la récession et où le taux de chômage dépasse les 20%.

Le gouvernement souhaite notamment créer un fonds pour chaque travailleur ayant pour but de réduire les indemnités versées par l'employeur en cas de licenciement. Il veut aussi faciliter le recours aux licenciements économiques, pour satisfaire les organisations patronales, et prévoit de limiter à deux ans la durée de certains contrats à durée déterminée, pour tenter de plaire aux syndicats.

Le gouvernement, qui ne dispose pas d'une majorité absolue au Parlement, va devoir nouer des alliances parlementaires pour que cette réforme soit validée par les députés.

Barroso demande du "courage politique"
Lors de la cérémonie célébrant le 25e anniversaire de la signature du Traité d'adhésion de l'Espagne et du Portugal à la communauté économique européenne, devenue ensuite l'Union européenne, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a demandé, samedi à Lisbonne, aux dirigeants européens de faire preuve de "leadership et de courage politique" pour faire face à la période difficile que traverse actuellement l'Union européenne.

"Le moment n'est pas aux hésitations. Il faut du leadership et du courage politique. La résurgence d'égoïsmes nationaux et de solutions unilatérales sont des tentations qui ne résoudront pas les problèmes structurels", a lancé M.Barroso. Il est important que les "Etats membres voient l'Union européenne comme leur projet commun et misent sur des principes de coopération, solidarité et responsabilité", a-t-il ajouté.

Présent à cette commémoration, M.Zapatero a rappelé l'importance du partenariat Espagne-Portugal au sein de l'UE: "Deux pays qui n'ont jamais été aussi amis. Nous continuerons de travailler pour une Europe plus forte, plus solidaire et plus importante au niveau mondial", a-t-il souligné.

Au cours de cette cérémonie les responsables politiques ont également rendu hommage à Mario Soares et Felipe Gonzalez, Premiers ministres portugais et espagnol à l'époque de la signature du Traité d'adhésion, le 12 juin 1985.

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