Les syndicats grecs ont fait du défilé du 1er mai un test avant la grève générale des secteurs public et privé mercredi
20.000 personnes, selon la police, ont défilé samedi à Athènes et Salonique pour les manifestations du 1er mai, émaillées d'incidents, pour dénoncer les "sacrifices" et les coupes salariales exigés par le FMI et l'UE en échange du sauvetage financier.
Le "résultat" des négociations entre Athènes, UE et FMI sur le plan d'aide sera connu dimanche.
Trois cortèges et plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi dans le centre d'Athènes: celui du front syndical communiste (Pame), celui des grandes centrales syndicales du secteur public (Adedy) et privé (GSEE), et enfin celui de la mouvance anarchiste. "Le pays ne peut pas sortir de la crise si la société doit faire face à une chute brutale de son niveau de vie la ramenant 50 ans en arrière", a protesté le président de l'Adedy, Spyros Papaspyrou, à l'issue vendredi soir d'une rencontre avec des ministres.
Des manifestations ont également eu lieu dans les grandes villes du pays, notamment à Salonique (nord) où la police grecque a tiré des gaz lacrymogènes pour repousser des groupes de jeunes qui s'en prenaient à des vitrines de banques et commerces à Salonique (nord) en marge des défilés du 1er mai.
Quelque 5.000 personnes sont descendues dans les rues de la deuxième ville grecque répartis entre les deux cortèges respectivement organisés par le Front syndical communiste Pame et les deux grandes centrales syndicales nationales, du privé, GSEE et du public, Adedy.
La crise sociale a commencé
En Grèce, le plan d'austérité qui se dessine en échange de l'aide inquiète les syndicats, qui craignent de lourds sacrifices pour la population et soulignent le risque de récession. Tous sont prêts à batailler contre les coupes salariales envisagées et la réforme annoncée des retraites.
Jeudi soir, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants hostiles aux mesures d'austérité, qui tentaient d'atteindre le ministère des Finances dans le centre d'Athènes. Lorsque le cortège est passé devant le Parlement grec, des manifestants ont tiré des bouteilles en plastique sur les policiers qui ont riposté en tirant des grenades lacrymogènes. La manifestation avait été organisée à l'appel du petit parti de gauche Syriza, représenté au Parlement mais opposé au gouvernement socialiste du Premier ministre Georges Papandréou.
Depuis ces dernières semaines, les manifestations de ce genre, contre les mesures de rigueur annoncées pour réduire les déficits abyssaux de la Grèce, ont été nombreuses.
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