Les salariés de l'entreprise publique d'électricité grecque Public Power Corporation appellent à la grève le 25 mai
Les mouvements de grève menés par le syndicat Genop, principal syndicat des travailleurs de l'énergie, provoquent généralement des perturbations et des coupures de courant à travers le pays.
Les deux grandes centrales syndicales grecques ont annoncé mercredi une nouvelle grève générale pour le 20 mai.
Il s'agit de la 4e grève générale depuis février, pour protester contre les mesures d'austérité décidées par le gouvernement en contrepartie d'une aide financière UE-FMI.
Le gouvernement du Premier ministre socialiste George Papandréou a présenté lundi un projet de loi prévoyant un report de l'âge de départ à la retraite et une réduction des avantages afin de résorber le déficit exponentiel du système des pensions.
Ces dispositions font partie des engagements pris par Athènes en échange du soutien accordé il y a dix jours par les Etats de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI).
Mercredi, plus d'un millier de personnes (4.000 selon les syndicats) ont défilé à Athènes à l'appel des syndicats, aux cris de "A bas la dictature des marchés" et "Tous dans la rue".
Peu auparavant la grande Confédération des salariés du secteur privé grec (GSEE), avait indiqué avoir "décidé une nouvelle grève générale le 20 mai avec la Fédération des fonctionnaires grecs (Adedy)". La GSEE revendique un million d'adhérents, et l'Adedy 370.000.
"Outre les mesures antisociales que le gouvernement a déjà adoptées, un nouveau projet de loi injuste et antisocial a été annoncé, sur la réforme du système des retraites", a affirmé le GSEE dans un communiqué. Son président, Yannis Panagopoulos, cité dans ce communiqué, estime que "le FMI n'allait pas cesser de demander des sacrifices des salariés". "Ses recettes sont catastrophiques, le gouvernement doit les rejeter", a-t-il martelé.
Les manifestations à l'occasion de la dernière grève générale, le 5 mai, avaient réuni plus de 50.000 personnes dans le pays. Elles avaient été endeuillées par la mort de trois personnes dans une banque incendiée en marge des défilés.
La Grèce s'est engagé à appliquer un plan d'austérité d'une sévérité inédite, en contrepartie d'un programme d'aide du Fonds monétaire international et de l'Union européenne d'un montant total de 110 milliards d'euros sur trois ans, visant à sauver le pays de la banqueroute.
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