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Les relations de la Turquie avec l'Union européenne risquent de virer à la crise, selon un diplomate turc

La brouille potentielle concerne les négociations d'adhésion d'Ankara à l'UE et l'impasse actuelle.Si la Turquie ne réussit pas à ouvrir un nouveau "chapitre" de négociations avec les 27 lors de la présidence hongroise en cours de l'UE, une année se sera écoulé sans aucun progrès, a souligné un responsable sous couvert de l'anonymat.
Article rédigé par Louis San
France Télévisions
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Les drapeaux des pays européens devant le Parlement de l'UE, à Bruxelles. (AFP PHOTO/GERARD CERLES)

La brouille potentielle concerne les négociations d'adhésion d'Ankara à l'UE et l'impasse actuelle.

Si la Turquie ne réussit pas à ouvrir un nouveau "chapitre" de négociations avec les 27 lors de la présidence hongroise en cours de l'UE, une année se sera écoulé sans aucun progrès, a souligné un responsable sous couvert de l'anonymat.

"Cela provoquera sans doute (...) je ne sais pas si je dois employer le mot de crise, car nous en avons traversé bon nombre avec l'UE et pour nous ce mot est devenu banal", a-t-il dit à des journalistes.

Ankara a commencé en 2005 des négociations d'adhésion, mais le processus est bloqué, en raison de l'opposition de plusieurs pays clé comme la France et l'Allemagne qui préfèrent un partenariat privilégié, et aussi en raison du conflit de Chypre et du manque de progrès dans les réformes menées par la Turquie.

Seuls 13 chapitres thématiques sur 35 sont ouverts
Sur les 35 chapitres thématiques qui jalonnent l'acquis communautaire, seuls 13 ont été ouverts avec Ankara.

Au moins 8 chapitres restent bloqués en raison du refus de la Turquie d'ouvrir ses portes à la république de Chypre, un Etat membre qu'Ankara ne reconnaît pas, en raison de la division de l'île entre sa partie grecque et sa partie turque.

Le diplomate turc a toutefois souligné l'insistance de son pays de mener à terme les discussions, malgré les difficultés. "Nous sommes têtus (...) Nous ne serons pas les premiers à quitter la table" de négociations", a-t-il insisté.

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