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Les peines prononcées par le tribunal de première instance de Lisbonne vont de 5 à 18 ans

Au terme d'un procès en cours depuis 2004, la justice a tranché en faveur des 32 victimes, à l'époque des faits de jeunes garçons confiés à la Casa Pia, une institution publique accueillant des enfants en difficulté.Un ancien chauffeur et jardinier de la Casa Pia, principal accusé, a été condamné à 18 ans de prison pour abus sexuels sur mineurs.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le présentateur télé portugais, Carlos Cruz, se rend au tribunal pour le verdict le 3 septembre 2010 (AFP Francisco Leong)

Au terme d'un procès en cours depuis 2004, la justice a tranché en faveur des 32 victimes, à l'époque des faits de jeunes garçons confiés à la Casa Pia, une institution publique accueillant des enfants en difficulté.

Un ancien chauffeur et jardinier de la Casa Pia, principal accusé, a été condamné à 18 ans de prison pour abus sexuels sur mineurs.

Le tribunal l'a considéré coupable de plus d'une centaine de crimes sexuels et incitation à la prostitution.

Les autres accusés, parmi lesquels un ancien présentateur vedette de la télévision portugaise, un ancien responsable de la Casa Pia, un ex-ambassadeur, un avocat et un médecin, ont été condamnés à des peines de prison allant de cinq ans et neuf mois à sept ans. Ils devront par ailleurs verser à certaines victimes des indemnisations de 15.000 à 25.000 euros. Seule la propriétaire d'une maison du Sud-Est du Portugal où, selon les victimes, avaient lieu des "orgies", a été acquittée.

Le représentant du principal accusé, le seul à avoir reconnu les faits, a considéré que la peine prononcée par le tribunal était "trop sévère", et a annoncé son intention de faire appel. Les sept accusés comparaissaient libres et ne seront pas incarcérés immédiatement. Selon la loi portugaise, l'exécution des peines est suspendue pendant les procédures d'appel.

Le silence se brise fin 2002
Le scandale de la Casa Pia a éclaté fin 2002, lorsqu'un interne de cette institution bicentenaire a affirmé à la presse avoir été violé par un employé. La loi du silence brisée, des dizaines d'autres pensionnaires et anciens élèves de la Casa Pia ont dénoncé l'existence d'un réseau pédophile impliquant plusieurs personnalités médiatiques et politiques, dont certaines ont été blanchies depuis.

En mars 2006, sans attendre la fin de la procédure judiciaire, un tribunal d'arbitrage avait condamné l'Etat portugais à verser deux millions d'euros d'indemnités à 44 anciens pensionnaires de la Casa Pia , estimant qu'il avait "failli" dans sa mission de protéger les enfants.

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