Les Napolitains croulent sous les ordures
A Naples même, 5.200 tonnes d'ordures ont été déversées dans les rues et ce chiffre augmente de 800 tonnes par jour. Les ordures ne sont plus ramassées depuis la fin de l'année en raison de la saturation des décharges. En dépit de cette situation, les autorités régionales ont décidé de faire rouvrir comme prévu les établissements scolaires après les fêtes de fin d'années. Selon les médias italiens, les écoles sont cependant pratiquement désertes, les parents refusant de laisser sortir leurs enfants dans les rues jonchées d'immondices.
A Caserte, une autre grande ville de Campanie, des engins du génie militaire ont nettoyé les rues. Des échauffourées, faisant trois blessés légers, ont par ailleurs opposé la police à des manifestants à Pianura, où la décharge, fermée en 1996, devrait rouvrir dans les prochains jours. D'autres manifestants ont également bloqué plusieurs heures une station de métro de la banlieue napolitaine.
Le chef du gouvernement Romano Prodi a entamé aujourd’hui des consultations pour résoudre la crise. Après avoir rencontré le ministre de l'Intérieur Giuliano Amato, il doit recevoir dans l'après-midi celui de l'Environnement, Alfonso Pecoraro Scanio, également président des Verts. L'opposition de droite accuse M. Pecoraro Scanio d'être en partie responsable de la crise actuelle par son refus de permettre la construction d'incinérateurs dans la région de Naples. La mise en service d'un unique incinérateur est prévue début 2009.
Caroline Caldier avec agences
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