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Les intégristes en passe d'être réintégrés au sein de l'Eglise catholique

La Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, qui regroupe les héritiers de Mgr Lefebvre, a accepté - avec quelques modifications tout de même - le texte proposé par le Vatican. La Congrégation pour la doctrine de la Foi doit maintenant se prononcer, avant que le pape en personne ne s'en saisisse.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
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On ne connaît pas le détail du texte - un "protocole doctrinal" - proposé par le Vatican. Mais on sait que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) en a accepté l'essentiel. Que, donc, plus grand-chose ne s'oppose à sa réintégration au sein du giron catholique. La décision finale en revient tout de même au pape, mais comme c'est Benoît XVI en personne qui a fait le premier pas en direction des intégristes...

La Congrégation pour la doctrine de la Foi - celle-là même qui dit le droit canon - avait donné jusqu'au 16 avril aux intégristes pour qu'ils formulent leur réponse. Celle-ci est donc arrivée au Vatican : "nous avons reçu une réponse, hier, effectivement différente des précédentes. Cela constitue un pas en avant, une évolution encourageante" , confirme le porte-parole du Saint-Siège, le jésuite Federico Lombardi. Verdict d'ici la fin juin.

Selon les concessions proposées par le Vatican, ceux qui reviennent dans le giron de l'église pourront bénéficier d'une prélature personnelle, comme l'Opus Dei - ne rendre des comptes qu'au pape. Ils pourront également célébrer la messe en latin, celle d'avant le concile Vatican II, qualifié de "désastre" selon les intégristes.

Reste que, du côté même des intégristes, "tout n'est pas encore réglé",  selon le mot d'un porte-parole, l'abbé Alain Lorans. La FSSPX risque bien de se diviser - certains prêtres veulent rejoindre la frange traditionnaliste de l'Eglise ; mais une fraction rejette en bloc le Vatican, qui serait à leurs yeux inspiré par le "diable" et victime d'un "schisme progressiste" . Rien de moins.

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