Les incidents se sont limités à des échauffourées sporadiques après quatre nuits marquées par des violences
A Londres, où 16.000 policiers sont déployés depuis mardi soir, la nuit de mercredi à jeudi s'est déroulée sans incident majeur comme à Manchester, Liverpool ou Birmingham.
Les tribunaux ont travaillé sans relâche jusqu'à mercredi soir pour juger les personnes interpellées. Un millier d'arrestations ont été effectuées au total, dont 805 à Londres.
Les violences contre les personnes et les petits commerces, dont les photos et vidéos sont largement relayées sur les réseaux sociaux par internet et les chaînes d'information télévisée, ont choqué de nombreux Britanniques.
Les pilleurs qui dépouillent les magasins des produits les plus onéreux - télévisions, bijoux - aux plus anodins - bonbons, bouteilles d'alcool, ont renforcé la colère d'une partie de l'opinion et conforté l'argumentation du gouvernement qui assimile les troubles à un problème "purement criminel".
Les raisons de la colère
Les responsables des communautés locales et les émeutiers eux-mêmes assurent que la violence est l'expression de la frustration ressentie par les habitants les plus pauvres d'un pays qui se classe parmi les plus inégalitaires du monde développé.
"Ils (les autorités) ont augmenté les impôts, diminué les prestations sociales pour les enfants. Tout le monde en a profité pour se défouler", déclare un homme qui participé aux émeutes dans le quartier de Hackney, dans l'est de Londres.
Ce phénomène "doit être interprété comme une explosion d'agressivité d'une 'sous-classe' exclue socialement et économiquement", écrit le journal libéral The Independent.
Le Daily Telegraph, quotidien de droite, adopte un ton bien plus dur: "Il faut apprendre à ces voyous le respect de la loi de la manière forte. Ces émeutes ont humilié la nation et le gouvernement doit en être tenu responsable."
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