Les Grecs devront sans doute retourner aux urnes
La Grèce est dans une impasse politique depuis les élections législatives de dimanche dernier. Elle n'arrive pas à former un gouvernement "durable " et capable de maintenir le pays dans l'euro. Evangelos Venizelos, chef de file du Pasok arrivé en troisième position aux élections du 6 mai, n'est pas parvenu ce soir à former un gouvernement d'union nationale.
Un peu plus tôt dans la journée, le chef de la Coalition de la gauche radicale (Syriza), Alexis Tsipras, qui a devancé le Pasok dimanche, avait exclu sa participation à un gouvernement dirigé par Evangelos Venizelos.
"Ce n'est pas Syriza qui rejette cette proposition, c'est le peuple grec qui l'a fait en votant dimanche ", a expliqué Alexis Tsipras à l'issue d'un entretien avec le chef de file du Pasok.
Dorénavant, l'ultime chance pour former un gouvernement de coalition ou d'union nationale se trouve entre les mains du président grec Carolos Papoulias. Il doit d'ailleurs recevoir demain matin le dirigeant du parti socialiste grec (Pasok) Evangelos Venizelos.
La Grèce risque donc de retourner d'ici fin juin aux urnes.
Un suspens politique qui n'arrange rien à la crise que traverse la Grèce. Les banques de la planète se préparent en toute quiétude à travailler avec une nouvelle devise grecque.
Certains établissements financiers n'ont jamais effacé la drachme de leurs systèmes informatiques après l'adoption de l'euro par la Grèce en 2001. Ils seraient prêts en un clin d'œil si le problème de la dette contraignait le pays à revenir aux bonnes vieilles pièces et billets libellés en drachmes.
Les sondages montrent que les Grecs veulent conserver la monnaie unique. Mais ils ont aussi voté dimanche dernier pour des partis opposés au plan de sauvetage de l'UE et du Fond monétaire international, ce qui a à nouveau suscité des doutes sur le maintien du pays au sein des Dix-Sept.
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