Les gagnants de la paralysie du trafic aérien
Évidemment, de manière générale, la paralysie du trafic aérien a un impact économique négatif. Outre les compagnies aériennes et les tour-opérateurs qui ont subi de lourdes pertes (LIRE NOTRE ARTICLE), plusieurs secteurs pâtissent de la situation : le fret, l'export ou encore l'industrie automobile, les stocks de pièces étant épuisés.
Mais la fermeture des aéroports a eu un autre effet : tous les voyageurs se sont dirigés vers les autres moyens de transports, qui ont vu leur fréquentation grimper en flèche.
Les routes, tout d'abord. Eiffage et Abertis, deux concessionnaires d'autoroutes, ont fait savoir que leur activité avait nettement augmenté. Les loueurs de voiture n'ont pas pu répondre à la demande. Les compagnies de taxi ont enregistré des demandes pour le moins inhabituelles, comme un Paris-Bologne qui a coûté 2.000 euros à quatre Italiens qui voulaient absolument rentrer chez eux.
Trains et ferries affichent complet
Les trains, ensuite. Les liaisons entre la France et le Benelux, l'Allemagne, la Suisse ont été renforcées. 80.000 places supplémentaires d'Eurostar sont disponibles entre Paris et Londres cette semaine. En conséquence, les actions Eurotunnel ont gagné lundi 5%.
_ Côté allemand, les liaisons grandes lignes de la Deutsche Bank ont 30% de passagers supplémentaires ces derniers jours.
Les ferries, enfin. La compagnie Brittany Ferries a vu son trafic vers l'Angleterre augmenter de 30 % au départ de Caen, Cherbourg et Saint-Malo. Son homologue britannique P&O a embarqué en fin de semaine dernière 6.000 passagers piétons, contre 100 à 200 seulement en temps normal.
Fréquentation en hausse en Normandie et dans la Somme
Faute d'avions, de nombreux vacanciers français qui prévoyaient de partir à l'étranger se sont aussi rabattus sur des destinations plus proches, favorisant les professionnels du tourisme.
_ De nombreux étrangers bloqués en France ont également profité de la fermeture des aéroports pour faire du tourisme, notamment en Normandie, en Picardie ou dans la Baie de Somme.
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