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Les Bourses étaient toujours déstabilisées vendredi matin par les déficits budgétaires en zone euro

A cela s'ajoutent les dissensions sur la gestion de la crise alors que se tient dans l'après-midi une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne.Les Bourses européennes, qui avaient rechuté jeudi, démarraient la séance prudemment vendredi et dans un ordre dispersé. Leur point commun: avoir les yeux tournés vers la zone euro.
Article rédigé par France2.fr
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L'euro valait 1,2408 dollar mercredi soir vers 23h00 contre 1,2206 la veille. (France 3)

A cela s'ajoutent les dissensions sur la gestion de la crise alors que se tient dans l'après-midi une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne.

Les Bourses européennes, qui avaient rechuté jeudi, démarraient la séance prudemment vendredi et dans un ordre dispersé. Leur point commun: avoir les yeux tournés vers la zone euro.

Inquiétude et cacophonie dans la zone euro
Peu avant 8h30 GMT, Paris reculait de 0,45%, Londres de 0,24% et Francfort de 0,84%. A l'inverse, Madrid progressait de1,07%, Milan de 0,46% et Athènes de 0,29%.

En Asie, les places financières ont fini dans le rouge, notamment la principale d'entre elles, Tokyo, qui a chuté de 2,45%, finissant à son plus bas niveau de l'année. Egalement au plus bas, la Bourse de New York qui jeudi soir a essuyé sa plus forte baisse en plus d'un an (-3,60%).

Les principaux ministres des Finances européens se réunissent vendredi à partir de 12h GMT à Bruxelles, dans le cadre d'un groupe de travail devant examiner les possibilités de renforcement de la surveillance économique et budgétaire en Europe.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy se sont engagés jeudi, au cours d'un entretien téléphonique, à se concerter "étroitement" pour les discussions à venir sur la réforme de la zone euro.

Berlin avait semé le trouble mardi soir sur les marchés en annonçant une interdiction surprise et unilatérale de certaines ventes à découvert à nu, notamment sur les emprunts d'Etat de la zone euro, afin de lutter contre la spéculation.

Cette décision avait provoqué une véritable cacophonie, plusieurs dirigeants européens lui reprochant d'avoir agi sans concertation.

L'euro est-il oui ou non en danger ?
Angela Merkel avait estimé mercredi que l'euro, en franche dégringolade depuis plusieurs semaines, était "en danger", ce que des responsables français se sont empressés de démentir.

Dernier en date, le ministre du Budget François Baroin : "L'euro n'est pas en danger parce qu'il y a cette détermination très forte de la part des pays de la zone euro" à le défendre, a-t-il assuré vendredi matin.
"Nous sauverons coûte que coûte la monnaie (unique) parce que c'est notre bien commun, parce que c'est notre outil économique, parce que c'est notre outil de développement, parce que c'est la perspective de l'avenir concernant l'emploi", a-t-il martelé.

Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, s'est également voulu rassurant jeudi soir sur France 2.
"Je ne crois pas que la zone euro soit en risque d'exploser, en revanche je pense que le risque c'est qu'elle tourne mal, qu'elle fonctionne mal", notamment en raison des problèmes de croissance, a-t-il souligné.

Sur le marché des changes, l'euro continuait à se redresser vendredi matin, à 1,2488 dollar, après l'injection par la banque centrale du Japon (BoJ) de 1.000 milliards de yens (8,85 milliards d'euros) dans le système bancaire du pays.

L'annonce allemande a crispé les investisseurs
La décision annoncée mardi par l'Autorité allemande des marchés financiers (Bafin) d'interdire certaines ventes à découvert (technique de spéculation à la baisse) et ce jusqu'au 31 mars 2011 a ravivé l'inquiétude des investisseurs, déjà nerveux.

Selon des analystes de la Commerzbank interrogés à Londres, les incertitudes sur le plan de sauvetage européen adopté il y a dix jours amènent les marchés à conclure que cette interdiction "est un acte désespéré et que la crise de la dette en Europe pourrait encore s'aggraver".

Cette annonce unilatérale intervient "à un moment où le marché attend de la solidarité dans la réponse de l'UE à la crise budgétaire", a de son côté estimé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com. "En outre, les opérateurs ont mal pris cette attaque contre le libre fonctionnement des marchés".

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