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Les banques françaises à l'abri de la tourmente espagnole

Les discussions sont en cours en ce moment pour tenter de sauver le système bancaire espagnol. Les banques, et notamment celles qui ont investi dans l'immobilier, devront sans doute être recapitalisées. En revanche, contrairement à la Grèce, la crainte d'une contagion des difficultés espagnoles aux établissements français et européens est pour le moment écartée.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

L'Espagne n'est pas la Grèce, disent les économistes et le
risque de voir les banques françaises touchées par les difficultés de leurs
homologues espagnoles semble pour le moment exclu. Les établissements français ont
pourtant prêté beaucoup d'argent à l'Espagne, 115 milliards d'euros. La France
est, derrière l'Allemagne, le pays européen qui a le plus investi dans la
péninsule. Néanmoins, les banques françaises, comme allemandes d'ailleurs, ne
sont pas inquiètes.

Car à la différence des problèmes rencontrés par les Grecs,
ce n'est pas tant le déficit public qui pose question en Espagne, mais la
situation des banques elles-mêmes. Une partie d'entre elles a largement prêté de
l'argent pour soutenir l'immobilier. Et avec l'éclatement de la bulle, elles
sont nombreuses à se retrouver avec une série d'actifs toxiques sur les bras.
Plusieurs d'entre elles, dont les Caisses d'épargnes devront sans doute être
recapitalisées. Les discussions sont en cours.

Des prêts essentiellement aux grandes entreprises

Or les banques françaises ne sont que très peu présentes
dans ce secteur d'activité. Ces 115 milliards de prêts concernent
essentiellement des crédits proposés aux grandes entreprises. Que ce soient des
sociétés françaises installées de l'autre côté des Pyrénées ou des grands
groupes espagnols. Toutes ces entreprises devraient pouvoir rembourser, sans
trop de difficultés, les sommes empruntées.

Preuve de ce – relatif – optimisme des établissements français, ils n'ont
provisionné que deux milliards d'euros pour couvrir les risques liés à la
situation espagnole. Moins de 2% des sommes en jeu. 

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