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Légumes contaminés : la Russie décide de suspendre toutes ses importations en provenance d’Europe

La psychose gagne toute l’Europe. Alors qu’on ignore toujours l’origine de l'épidémie mortelle causée par la bactérie E.coli 0104, qui a fait 17 morts dont 16 en Allemagne, la Russie annonce une "interdiction des importations de légumes frais, qui concerne tous les pays de l'Union européenne", à partir d’aujourd’hui.
Article rédigé par franceinfo
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La Russie ne veut plus des légumes importés d’Europe et va saisir tous ceux qui sont arrivés sur son sol ces derniers jours. L’annonce a été faite par l'agence russe de protection des consommateurs. Et la décision est à effet immédiat.
_ C'est la conséquence de l’épidémie de diarrhée provoquée par une bactérie présente dans des légumes et qui a déjà fait 17 victimes, dont 16 en Allemagne et une en Suède.

Et l’inquiétude grandit. De nouveaux cas de contamination, confirmés ou suspects, continuent d'être signalés en Europe, dont plus de 300 en Allemagne (1900 au total depuis début mai). Et on ne sait toujours pas d’où vient cette bactérie et pourquoi elle empoisonne visiblement certains légumes (Les autorités sanitaires allemandes avaient notamment déconseillé la semaine dernière la consommation de tomates, salades et concombres).

D’abord incriminées, des cucurbitacées en provenance d'Espagne – en l’occurrence des concombres bios - ont finalement été "innocentées". La Commission européenne est formelle : "les derniers tests menés en Espagne et en Allemagne sur des concombres produits en Espagne n'ont pas décelé la présence de la souche 0104 de la bactérie E.coli".

Les recherches et les analyses se poursuivent donc pour essayer d’identifier l’origine de cette espèce rare de la bactérie E.coli, qui sur l’homme provoque des hémorragies du système digestif, et dans les cas les plus graves, par des troubles rénaux (syndrome hémolytique et urémique) pouvant entraîner la mort.

Et il faut faire vite. Car la psychose sanitaire engendrée par ce non moins réel problème de santé publique a aussi un vrai impact économique. Selon un porte-parole de la Commission européenne, les pertes des agriculteurs sont "énormes". Dans ce secteur déjà à la peine, c’est aussi la peur qui domine.

Cécile Mimaut, avec agences

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