Législatives en Turquie : le parti du Premier ministre quasi certain de l'emporter
Pas moins de quinze partis et 7.695 candidats concourent pour ces élections législatives turques. Mais l'AKP, la formation du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis près de dix ans dans le pays, devrait obtenir une nouvelle majorité absolue.
Il faut dire qu'avec une croissance à 9% et un revenu des familles multiplié par trois, son bilan économique laisse peu de chance à l'opposition.
S'il est reconduit pour un troisième mandat, ce qui ne fait pratiquement aucun doute, Recep Tayyip Erdogan, 57 ans, veut modifier la Loi fondamentale élaborée en 1982 à la suite du coup d'Etat militaire de 1980. Objectif annoncé : approfondir la démocratisation de la Turquie, candidate à l'Union européenne, où il voudrait voir notamment instaurer un régime présidentiel. Mais l'opposition craint surtout les ambitions autocratiques du Premier ministre.
Le Parti de la justice et du développement (AKP) a besoin d'au moins 330 élus pour organiser un référendum sur une modification de la Constitution (il détient actuellement 331 des 550 sièges du Parlement). Mais s'il obtient une majorité des deux tiers (366), une consultation ne serait alors plus obligatoire.
Tous les partis sont d'accord pour changer la constitution imposée par les militaires en 1982, mais de profondes divergences demeurent sur son contenu et la future loi fondamentale.
Cécile Mimaut, avec agences
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