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Législatives britanniques : le paradoxe des indépendantistes écossais

Déçu mais pas défait après son échec au référendum, le Parti des indépendantistes écossais s’est remis en selle de façon triomphale lors des législatives britanniques jeudi. Le SNP remporte 56 des 59 sièges en jeu en Ecosse.
Article rédigé par Aurélien Colly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Nicola Sturgeon, patronne du SNP et chef du gouvernement régional écossais, à l'annonce des bons résultats de son parti © MaxPPP)

L’Ecosse n’est plus un fief travailliste, mais le jardin des indépendantistes. A l'occasion des législatives, leur parti, le Parti national écossais (SNP), a raflé 56 des 59 sièges de députés alloués à cette région autonome à la chambre des Communes. Un succès que les sondages avaient anticipé.

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Le rebond après l'échec du référendum

Le SNP qui n’avait que six sièges à la chambre des Communes depuis 2010 en détient à présent 56 sur les 59 dévolus à l’Ecosse. La situation d'ampleur est inédite et place le SNP à la troisième marche du podium des forces politiques du Royaume-Uni. Le paradoxe, c’est qu’en septembre 2014, le SNP avait perdu le référendum sur l’indépendance. Au contraire, la défaite semble avoir revigoré les militants qui veulent s’émanciper de Londres. Le succès qu'ils ont obtenu aux législatives vendredi s’explique notamment par le virage à gauche initié par Nicola Sturgeon qui a pris la tête du parti en fin d’année 2014.

Une campagne à gauche

Le discours de la chef de file du Parti indépendantiste écossais s’est même placé beaucoup plus à gauche que le programme des travaillistes. Ses arguments se sont musclés contre l’austérité et en faveur d’une meilleure répartition des fruits de la croissance. Cette profession de foi est certes digne du Parti travailliste, mais celui d’avant. Avant le virage libéral amorcé par Tony Blair. C’est l’une des raisons pour lesquelles le SNP a siphonné l’électorat travailliste alors que l’Ecosse était jusqu’à présent la terre de prédilection du Labour.

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